Manifestation «très large» du secteur de la culture à la fin de ce mois

La manifestation «Na Rua Pelo Futuro da Cultura», dont les détails seront révélés jeudi lors d’une conférence de presse, est, selon Rui Galveias, du Syndicat des travailleurs du spectacle, de l’audiovisuel et des musiciens (CENA-STE), promue en ensemble par «diverses structures impliquées dans le processus de lutte de 2020».

Parmi les différentes structures, en plus de la CENA-STE, on trouve, par exemple, Plateia – Association des professionnels des arts du spectacle, Action coopérative, l’Association portugaise des réalisateurs (APR), le Syndicat des travailleurs de l’archéologie (STARQ) et o Rede – Association des structures de danse contemporaine.

L’idée est que cet événement a une participation « très large, à toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la Culture et de l’événementiel: travailleurs, structures, entreprises ».

Le «processus de lutte» du secteur de la culture, a expliqué Rui Galveias, concerne «fondamentalement l’absence de mesures d’urgence, compte tenu de la fausse relance» du secteur.

La fermeture de Culture a débuté dès la deuxième semaine de mars, s’est rapidement étendue à toutes les zones et, fin 2020, entre «plan de déflation» et états d’urgence, le secteur a ajouté des pertes supérieures à 70% par rapport à 2019.

Le nombre a été avancé par les agents du secteur, dans le scénario imposé par la pandémie du covid-19, et est commun à différents domaines, des éditeurs et libraires aux arts du spectacle, des guichets de cinéma et musées, aux promoteurs de festivals, permettant de prévoir une baisse de l’ordre de 4,8 milliards d’euros, en termes de chiffre d’affaires, en prenant comme référence les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INE), pour la culture, en 2019.

En 2019, selon l’INE, le secteur a mobilisé environ 132200 travailleurs et atteint un chiffre d’affaires de 6,9 ​​milliards d’euros, ce qui représentait 3,3% du produit intérieur brut (PIB), situé dans les 209 milliards d’euros euros en 2019.

La pandémie de covid-19 a fini par exposer les faiblesses déjà existantes dans le secteur culturel portugais.

Au cours des derniers mois, entre l’arrêt et la reprise d’activité, la CENA-STE a mené des enquêtes auprès des professionnels du secteur, et la plus récente, en octobre, a révélé que plus de 80% de l’activité prévue avait été annulée ou reportée et « contrairement à ce qui a été dit par le gouvernement, seuls 7% déclarent avoir vu leurs activités professionnelles reportées à une date précise ».

L’enquête a également indiqué que seulement 12% des travailleurs de la culture ont un contrat à durée indéterminée et plus des deux tiers (70%) travaillent dans une deuxième activité.

Le premier soutien gouvernemental au secteur de la culture a été annoncé dès le mois de mars, avec une ligne d’urgence de 1,7 million d’euros pour 314 projets.

En juin, trois lignes de soutien ont été annoncées, dans le cadre du Programme de stabilisation économique et sociale (PEES), qui n’a ouvert qu’en août: soutien aux structures artistiques (trois millions d’euros), soutien social aux travailleurs (34, 3 millions) et aide à l’adaptation des espaces aux mesures de prévention de la contagion (750 milliers d’euros).

À l’époque, la ministre de la Culture, Graça Fonseca, a admis que «la culture était parmi les secteurs les plus touchés au milieu de ce« tsunami »qui a frappé» le pays.

Selon Graça Fonseca, une aide sociale de 34,3 millions d’euros serait disponible pour un univers de 18 000 bénéficiaires, mais les représentants du secteur ont prévenu que tout le monde ne la recevrait pas.

En novembre, lors de la discussion de la proposition de budget de l’État pour 2021, Graça Fonseca a révélé qu’environ 9000 professionnels avaient reçu jusqu’à présent 12 millions d’euros de soutien de la sécurité sociale, y compris une aide sociale avec un plafond maximum de 34,3 millions d’euros. .

Malgré les demandes d’informations successives faites par l’agence Lusa au fil des mois, le ministère de la Culture n’a pas révélé combien de travailleurs bénéficiaient de l’aide sociale, combien en bénéficiaient réellement, ni quelles entités, et à partir de quels domaines artistiques étaient-ils envisagés. support public.

Au cours de ces mois, et malgré les annonces faites, la tutelle de la Culture a été critiquée pour ne pas avoir résolu efficacement à la fois le problème de la précarité et le sous-financement du secteur.

Parmi les revendications du secteur figurent l’obligation de contrats de travail pour les professionnels de la culture, la fin des recettes vertes, l’accès aux allocations de chômage, l’inspection des relations industrielles et le renforcement du budget de la culture.

JRS (MAG / SS) // TDI

La manifestation «très large» du secteur de la culture à la fin de ce mois apparaît pour la première fois à Visão.