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L’UTAO considère que l’incertitude fait de la restructuration de TAP « un risque budgétaire et financier »

L’Unité d’Appui Technique Budget (UTAO) considère que l’incertitude entourant la pandémie et la reprise économique fait du processus de restructuration du TAP «un risque budgétaire et financier décroissant et considérable» pour les Administrations Publiques.

Les informations sont contenues dans l’évaluation du programme de stabilité 2021-2025 (PE / 2021-25) réalisée par l’UTAO, à laquelle Lusa avait accès.

«L’incertitude entourant l’évolution de la pandémie de covid-19 et la reprise économique fait du processus de restructuration du TAP parrainé par l’État un risque budgétaire et financier à la baisse et considérable pour les administrations publiques», lit-on dans le document.

«Sans connaître le contenu du plan de restructuration de la TAP qui découlera des négociations avec la Commission européenne, et sur la seule base des orientations générales fournies par le gouvernement et des informations réduites contenues dans le PE / 2021-2025, il est possible, à partir de maintenant, affirment qu’au cours des prochaines années, des injections de fonds publics dans la TAP de gros montants sont attendues », poursuit l’UTAO.

Désormais, « ces soutiens, qu’ils soient apportés par l’émission de garanties, le renforcement du capital social ou des prêts, se traduiront par des impacts annuels négatifs sur le solde budgétaire ».

L’UTAO évoque également la possibilité que la TAP fasse partie du périmètre des Administrations Publiques.

«Si cette éventualité se confirme, vos revenus et dépenses seront désormais comptabilisés dans le solde budgétaire et vos besoins nets de financement de la dette publique dans la perspective de Maastricht», donc, «et en tenant compte de l’historique des résultats négatifs» de l’entreprise, « l’éventualité d’une intégration dans le périmètre de l’AP constitue un risque financier supplémentaire, pour plus d’années », pour les Administrations Publiques, estime l’UTAO.

«A ces risques s’ajoute l’incertitude sur l’évolution de la pandémie et d’autres facteurs qui lui sont liés» – comme le processus de vaccination, les nouvelles souches, entre autres – et «son impact sur le chiffre d’affaires du groupe TAP», souligne .

Ces évolutions, précise le document, vont également «influencer la dimension des besoins de financement du groupe et la dimension de l’intervention financière de l’actionnaire majoritaire, l’État portugais».

Au vu de cela, « il est plausible de dire que le processus de restructuration de TAP, dans les années à venir, constitue un risque budgétaire et financier décroissant qui n’est pas négligeable », conclut l’UTAO.

PE 2021-2025 a été publié le 16 avril.

L’Unité technique de l’appui budgétaire souligne que «le court terme pour réaliser» l’évaluation du programme «a rendu impossible l’utilisation des données supplémentaires demandées au ministère des Finances».

Il souligne que «avec seulement six jours ouvrables pour le remettre à la commission parlementaire du budget et des finances, les réponses sont venues alors que le manuscrit était déjà en cours de révision».

L’UTAO déclare que «les acteurs politiques et l’opinion publique en général doivent être conscients de la nécessité d’équilibrer le travail technique et politique, au sein du gouvernement et de la RA [Assembleia da República]», Avertissant que« la hâte n’a jamais été un bon conseiller ».

En ce sens, il estime que «la loi-cadre budgétaire devrait être considérée comme reportant la date limite de remise des programmes de stabilité au HR au 10 avril ou pour mener les discussions réglementaires uniquement les 29 et 30».

ALU // LFS

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