Le Syndicat des Techniciens de Maintenance Aéronautique (Sitema) a appelé à la grève des heures supplémentaires et des déplacements en heures supplémentaires chez TAP et va intenter une action en justice en raison de l’inclusion de ces professionnels dans le licenciement collectif chez le transporteur.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le président de la structure syndicale, Paulo Manso, a accusé la compagnie aérienne de vouloir « tromper » les techniciens de maintenance.
« Notre syndicat a négocié de manière proactive avec l’administration de la TAP pour donner 15 % de plus du salaire de ses associés, par le biais de la réduction de la période normale de travail, afin qu’aucun d’entre eux ne soit licencié », a indiqué le dirigeant syndical.
« C’était un mouvement de solidarité entre collègues. Maintenant, TAP veut prendre notre argent et les virer de toute façon. Nous ne sommes pas disponibles et nous n’accepterons pas ce type d’attitude », a-t-il assuré.
Sitema estime que, « que ce soit par la lettre ou par l’esprit de l’Accord Temporaire d’Urgence signé avec la TAP, aucun de ses membres n’aurait même dû être invité à adhérer à des mesures de résiliation volontaire », notamment ceux qui « étaient pendant la période où la société , simultanément, a envoyé des lettres qui ont libéré les travailleurs pour qu’ils se rendent sur le lieu de travail, c’est-à-dire leur disant indirectement, selon les mots de Paulo Manso, « vous êtes bon ou mauvais » », lit-on dans la même note.
La structure syndicale réaffirme que la TAP n’a jamais été « claire sur le nombre de techniciens de maintenance aéronautique, partenaires de Sitema, qui figuraient sur la liste des potentiels licenciements collectifs et ainsi, sans cette base rigoureusement établie, elle empêchait Sitema de contester, liant le syndicat en formes de lutte ».
Cependant, « maintenant que huit de ses collaborateurs sont sur la liste de licenciement, dont trois en congé prolongé et deux en couple, Sitema a durci son discours et son action », précise le syndicat.
« Hier [quinta-feira] en plénière, les membres de ce syndicat, rappelant que ce qu’ils retiennent en plus de leur salaire permettrait d’économiser tous les collègues syndiqués d’ici en cas de licenciement, ont décidé que pour maintenir la situation actuelle, nous avancerons avec les heures supplémentaires grève et déplacements, ce qui veut dire que si un avion est arrêté en Afrique faute d’entretien, de notre part, c’est là qu’il restera », précise Paulo Manso, cité dans la note.
« A moins que l’Administration de la TAP ne s’assoie avec nous pour prendre des décisions définitives concernant ces personnes, en plus des grèves et des déplacements d’heures supplémentaires, Sitema saisira également les tribunaux, recourant à tous les mécanismes possibles pour contester l’inscription de huit de ses membres sur la liste de licenciement collectif. déjà publié par TAP », garantit le dirigeant syndical.
« Ce que nous ne pouvons accepter, c’est que TAP tienne pour acquis l’engagement qu’elle a pris par écrit avec le Sitema de sauvegarder les emplois de nos collaborateurs », souligne-t-il, rappelant que cet engagement « prend la forme de la loi, comme le précise le texte publié dans le Bulletin du travail et de l’emploi », et que l’entreprise est « obligée de se conformer de force ».
« Si ce n’est pas le cas, la rupture de cet accord aussi de notre part est, de plus en plus, une hypothèse soulevée, non par la direction de cette union, mais par les partenaires eux-mêmes », conclut Paulo Manso.
La procédure de licenciement collectif de 124 salariés initiée par la TAP concerne 35 pilotes, 28 personnels navigants commerciaux, 38 ouvriers de maintenance et d’ingénierie et 23 salariés au siège, selon un message adressé par l’administration aux salariés.
Dans le message interne envoyé le 8 juillet, auquel l’agence Lusa a eu accès, la CEO (CEO) de TAP, Christine Ourmières-Widener, souligne que ce nombre est inférieur au chiffre initialement prévu et requis par le plan de restructuration de l’entreprise, qui s’élevait à 2 000 travailleurs. , cette réduction ayant été obtenue grâce au respect de mesures volontaires, telles que des accords d’urgence temporaires avec les syndicats, des licenciements et des intégrations mutuellement convenus au Portugal.
ALYN (PD) // CSJ