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Les mesures de soutien du gouvernement «manquent d’ambition» et ne répondent pas aux besoins de l’Algarve, selon les hôteliers

L’association des hôteliers de l’Algarve (AHETA) a critiqué les dernières mesures prises par le gouvernement pour soutenir l’économie, affirmant qu’elles manquent d’ambition et ne feront pas grand-chose pour aider les entreprises en difficulté de la région.

Dans un communiqué adressé à la presse ce jeudi, l’association affirme que la prolongation des moratoires jusqu’en septembre «ne fait pas grand-chose pour régler les problèmes des entreprises touristiques de l’Algarve et les laisse plongées dans une mer d’incertitudes, sans perspectives d’avenir».

Selon AHETA, qui a toujours ciblé les mesures de soutien du gouvernement depuis le début de la pandémie (cliquez ici), cet été ne devrait pas apporter beaucoup de bénéfices aux hôtels et resorts pour survivre à une autre basse saison et couvrir les coûts quotidiens qu’ils continuer à faire face.

L’association ajoute que la reprise attendue du secteur du tourisme à partir de la saison de Pâques de l’année prochaine sera «très lente» et qu’il faudra peut-être des années avant que le secteur ne retrouve les records qu’il avait établis jusqu’en 2019.

AHETA accuse le gouvernement de n’avoir annoncé aucune mesure susceptible d’aider réellement les entreprises dès maintenant.

Ainsi, les hôteliers défendent que les moratoires fiscaux et financiers devraient être prolongés jusqu’en septembre 2022, les entreprises ne générant pas suffisamment de trésorerie d’ici là pour pouvoir couvrir leurs dépenses courantes, «et encore moins rembourser leurs dettes et intérêts respectifs».

Pendant ce temps, AHETA affirme que les lignes de crédit annoncées par le gouvernement depuis le début de la pandémie devront être remboursées avec intérêts et que les subventions sont «insuffisantes» compte tenu de l’ampleur et de l’impact de la crise dans le secteur du tourisme.

Les programmes de soutien «Apoiar» et «Apoiar Rendas» qui, selon l’association, ne sont pas adaptés aux besoins du secteur du tourisme sont également critiqués.

Le programme de licenciement simplifié du gouvernement est également visé et décrit comme «manquant d’ambition et trop bureaucratique», laissant les entreprises en difficulté avec la responsabilité de payer une grande partie des salaires des travailleurs.

Selon AHETA, «le gouvernement approuve des mesures basées sur la« prétendue reprise du tourisme », oubliant que l’économie ne se redressera de manière satisfaisante qu’après la fin de la pandémie.»

Il ajoute: «Le gouvernement insiste pour prendre des mesures à court terme, qui manquent d’une vision stratégique de l’avenir et empêchent les entreprises de répondre efficacement aux défis pendant la phase de reprise.

«De nombreuses entreprises sont confrontées à un scénario dramatique et n’ont d’autre choix que de fermer leurs portes ou de déposer leur bilan, ce qui entraînera des taux de chômage encore plus élevés», explique l’association.

L’AHETA exhorte en outre le gouvernement à «mettre en œuvre le plan d’urgence spécifique promis pour récupérer le tourisme en Algarve, sans lequel les entreprises hôtelières et touristiques n’auront pas les conditions nécessaires pour surmonter les énormes difficultés auxquelles elles sont confrontées».

michael.bruxo@algarveresident.com

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