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Les associations syndicales d’enseignants portent plainte contre le gouvernement auprès de la Commission européenne

La documentation contient l’appel interjeté devant la Cour d’appel de Lisbonne, concernant un jugement du Tribunal arbitral, du 23 février dernier, sur la détermination des services minimaux dans l’éducation, et la plainte envoyée à l’Organisation internationale du travail (OIT ) , jeudi, sur les limitations imposées au droit de grève dans le secteur de l’éducation, selon un communiqué de neuf associations syndicales d’enseignants.

La plainte transmise au parquet général (PGR) pour « une procédure qui viole le droit de grève et menace les organisations syndicales », et la lettre, lundi dernier, adressée au secrétaire d’État à l’Éducation, demandant « des informations pertinentes pour le développement de l’activité syndicale », figurent également dans la documentation envoyée à Bruxelles.

L’enjeu est « la défense du droit de grève et de la liberté d’association » qui est une « cause majeure » pour ces associations syndicales, « tant au Portugal que dans les institutions nationales et européennes », lit-on dans le communiqué signé par les associations.

L’Association syndicale des enseignants titulaires d’une licence (ASPL), la FENPROF, la Fédération nationale de l’éducation (FNE), le Pró-Ordem, le Syndicat des éducateurs et enseignants titulaires d’une licence (SEPLEU), le Syndicat national des professionnels de l’éducation (SINAPE) signent la documentation envoyée à Bruxelles , Syndicat National et Démocratique des Enseignants (SINDEP), Syndicat National des Enseignants Licenciés des Polytechniques et des Universités (SPLIU) et Syndicat Indépendant des Enseignants et Educateurs (SIPE).

L’envoi du dossier à Bruxelles a été demandé par des éléments de la représentation de la Commission européenne pour « l’analyse et l’exercice des compétences qui leur sont dévolues », ajoutent les associations.

«Il existe quatre documents qui reflètent les limitations imposées par le ministère de l’Éducation au droit de grève et au droit d’exercer une activité syndicale, remettant en cause les droits, libertés et garanties fondamentaux inscrits dans la législation nationale et les conventions européennes, à savoir les dispositions de l’art. 28 de la Charte sociale européenne révisée », soulignent-ils.

En attendant, la semaine prochaine les associations transmettront au PGR et à l’Inspection générale de l’éducation et des sciences (IGEC) « des plaintes avec plusieurs cas de services minima abusifs constatés dans certaines écoles, suite à l’appel de leurs directeurs », soulignent-elles.

Lors de la réunion de mercredi avec les membres de la Représentation européenne, les représentants de ces associations ont également abordé « l’abus des contrats à durée déterminée et la discrimination salariale pour les enseignants contractuels ».

« Nous nous engageons à ce que, dès la publication de la législation sur le régime de sélection et de recrutement des enseignants, nous prenions acte des situations d’abus du contrat à durée déterminée et de discrimination salariale qui subsistent, depuis les directives communautaires, en l’occurrence la directive 70/CE /1999, sont à retranscrire intégralement et non en partie », soutiennent-ils.

Pour les associations, « des problèmes liés aux inégalités persistent » dans ce nouveau diplôme, notamment vis-à-vis des enseignants en CDD, mais aussi entre enseignants du personnel, avec des dépassements de carrière et des concours pour le placement des enseignants.

La semaine prochaine, un groupe de « plus d’une centaine » de professionnels de l’éducation sera à Bruxelles pour chercher des réponses aux demandes du secteur qu’ils n’ont pas obtenues au Portugal.

Dans un communiqué annonçant le déplacement, les professionnels expliquent qu' »après des mois successifs de grève, de vigiles, de manifestations à travers le pays, de vaines réunions entre gouvernement et syndicats » ils voient la nécessité d’être entendus par les institutions européennes « pour rétablir la dignité et la justice ». dans les écoles ».

Le groupe « Vers Bruxelles », organisé « spontanément » via Internet, a soumis quatre requêtes à la commission des pétitions du Parlement européen « qui rassemblent les immenses injustices et illégalités » dont les professionnels de l’éducation s’estiment la cible au Portugal et au Portugal Mardi seront reçus « par des députés européens de toutes tendances politiques », ajoute la note.

Un représentant du groupe, João Afonso, professeur d’éducation physique à Albufeira, a déclaré que parmi les députés européens qui recevront les professionnels figurent des parlementaires portugais du PSD, du PCP, du BE et du CDS.

S’adressant à Lusa, le conseiller du PS a précisé qu’ils n’avaient pas été contactés par le groupe d’enseignants, mais dès qu’ils ont pris connaissance de l’initiative, ils ont programmé une réunion pour les recevoir mardi prochain.

Les pétitions abordent des questions telles que le « repositionnement et la progression de carrière » et le « goulet d’étranglement de carrière » des enseignants, ainsi que la formation de techniciens spécialisés et la progression de carrière des assistants.

Le représentant du groupe a également déclaré à Lusa qu’ils avaient déjà autorisé une veillée à Bruxelles à côté du Parlement européen lundi à 20h30, qui sera reproduite au niveau national dans diverses régions du pays.

CP (SIM/PAL) // MAG

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