Le verrouillage imminent du Portugal «pourrait dépouiller l’économie de 15 milliards d’euros» avant avril

Le verrouillage national imminent du Portugal – qui doit entrer en vigueur mercredi à minuit (ou comme l’explique le gouvernement à 0,00 heure jeudi matin) – pourrait coûter à l’économie environ 15 milliards d’euros.

C’est l’avis d’Abel Mateus, économiste et ancien président de l’autorité de la concurrence (Autoridade de Concorrência) qui a été interviewé par Observador en ligne. Il semble être le premier «expert» du Portugal à donner son avis sur les conséquences financières de cette dernière mesure pour lutter contre l’épidémie rampante du pays.

Le «  coup immédiat  » du trimestre actuel peut être moindre que lors de la première vague du virus, a-t-il déclaré, mais la destruction économique sera pire – car l’économie ne pourra pas rebondir après ce dernier confinement, dans le comme il a pu le faire l’été dernier (après le verrouillage du printemps).

En effet, il y a «un effet cumulatif de destruction économique avec des confinements successifs», a-t-il expliqué.

«C’est le gros problème. L’économie s’est rétablie dans une certaine mesure au troisième trimestre (de 2020) mais après toutes les baisses de production, elle est encore très fragile ».

Un nouveau «coup» (sous la forme d’un nouveau lock-out national) serait «très grave pour les revenus des personnes et la situation des entreprises», a-t-il souligné.

Il est clair que «ni le Premier ministre ni personne d’autre ne veut atteindre l’intensité du deuxième trimestre», dit Observador.

En effet, tout ce qui a été dit jusqu’à présent laisse entendre que le nouveau verrouillage ne peut excéder un mois, quelles que soient les mesures supplémentaires de soutien que le gouvernement pourrait créer. Mais le problème est que le programme de vaccination «avance trop lentement au Portugal, comme on pense également que cela se produit en Europe», prévient l’internet.

M. Mateus a donné l’exemple d’Israël (qui vaccine 24 heures sur 24). Il ne compte que 9 millions d’habitants (environ un million de moins que le Portugal), mais en a déjà vacciné plus de 1,5 million, contre un peu plus de 70000 dans ce pays vendredi dernier. D’ici mars, le gouvernement israélien affirme qu’il aura vacciné tous les citoyens nationaux de plus de 16 ans. affectera la reprise de l’économie.

6,5% du PIB «s’évapore» à chaque mois de blocage

C’était la revendication du ministre des Finances de l’époque, Mário Centeno, l’été dernier, bien qu’il ait admis que «le processus n’était pas linéaire» parce que beaucoup dépendait des économies sur lesquelles le Portugal était aligné (comme le reste de l’Europe…)

À l’époque, M. Centeno avait averti qu’une «  deuxième vague  » du virus pourrait entraîner une baisse du PIB de plus de 13%,

La vérité est que personne ne sait ce qu’il adviendra de l’économie, car personne ne sait ce qui va se passer avec le virus …

Selon Observador, il se peut que le «fameux bazooka européen» de financement puisse (ou ne puisse pas) être appliqué à temps pour donner à l’économie le coup de pouce dont elle a besoin cette année. Il se peut que le gouvernement puisse renforcer le soutien social; que le processus de vaccination sera suffisamment rapide pour garantir un faible niveau d’infections qui «sauve» le tourisme, le commerce et la restauration pour l’été prochain.

Le problème simple est que «personne ne sait».

natasha.donn@algarveresident.com