Le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC) a annoncé avoir conclu un accord d’urgence avec la TAP et le gouvernement, mais ne publiera les détails qu’à la fin des négociations, qui devraient avoir lieu plus tard dans la journée.
«Nous sommes arrivés aujourd’hui [quinta-feira] en fin d’après-midi, avec TAP et le gouvernement, à un accord d’urgence », indique le syndicat dans une note adressée à ses associés en fin de journée de jeudi soir, à laquelle Lusa avait accès.
La SPAC déclare qu’à la demande de ses interlocuteurs, elle a assumé «l’engagement de ne divulguer les détails de l’accord qu’après la fin des négociations» entre la TAP et le gouvernement et les autres structures représentatives des travailleurs, «ce qui devrait venir demain [hoje, sexta-feira] à la fin de la journée ».
« Dès que cela se produira, nous enverrons l’accord d’urgence à tous les membres associés, afin qu’ils puissent l’analyser avec toute l’attention et le préavis en rapport avec l’assemblée générale, qui sera programmée par le président du conseil d’administration de l’assemblée générale », ajoute la note de la direction du SPAC.
Ce syndicat fait partie du groupe de structures syndicales qui ont poursuivi les négociations, ainsi que du Syndicat national du personnel navigant de l’aviation civile (SNPVAC), du Syndicat des techniciens d’entretien d’aéronefs (SITEMA), du Syndicat des travailleurs des transports du Portugal (Sttamp) et le Syndicat des travailleurs du transport, de l’entretien et de l’aviation (Stama).
La date limite fixée pour la clôture des accords d’urgence était le dimanche 31 janvier, mais les négociations ont été prolongées, avec d’autres réunions prévues jeudi, a déclaré une source syndicale à Lusa.
Après avoir déclaré une entreprise dans une situation économique difficile, ce qui lui permet de suspendre les clauses des accords d’entreprise existants ou des instruments de réglementation collective applicables et de prendre des mesures pour réduire les frais de personnel, la TAP a soumis des propositions d’accords d’urgence aux syndicats.
Le plan de restructuration de TAP, livré à Bruxelles le 10 décembre, prévoit la suspension des accords d’entreprise, mesure sans laquelle, selon le ministre Pedro Nuno Santos, il ne serait pas possible de restructurer le transporteur aérien.
Le document remis à la Commission européenne prévoit le licenciement de 500 pilotes, 750 membres du personnel de cabine, 450 techniciens de maintenance et d’ingénierie et 250 des autres zones.
Le plan prévoit également une réduction de 25% de la masse salariale du groupe (30% pour les personnes morales) et du nombre d’avions qui composent la flotte de l’entreprise, de 108 à 88 avions commerciaux.
EA (JNM / MPE / ALYN) // ROC