L’avis a été émis par le conseil consultatif du PGR, qui « est un organe consultatif qui ne lie pas les tribunaux, et ne peut donc pas déterminer si une grève est légale ou illégale », a fait valoir STOP dans une information publiée aujourd’hui, un jour après que le ministère ministère de l’Éducation (ME) a rendu l’avis qu’il a demandé en janvier pour évaluer la légalité des grèves déclenchées par STOP et le Syndicat indépendant des enseignants et éducateurs (SIPE).
L’avis, de plus de 80 pages, a été divulgué par la tutelle aux syndicats et aux journalistes mercredi, lors d’une énième réunion de négociation sur le modèle d’embauche et de placement des enseignants et pour STOP, la tutelle a tenté de « conditionner la négociation » à l’opt. pour un « retard délibéré dans la divulgation » de l’avis qui était prêt depuis le 9 février.
Dans l’information publiée aujourd’hui, STOP précise que le document ne conditionne pas les formes de lutte en cours car l’avis « ne couvre pas les accusations portées par le ME, se limitant, dans une large mesure, à produire des généralités théoriques sur l’exercice de la droit de grève ».
L’avis précise que la loi ne définit pas de « limite maximale des dommages que la grève peut causer » et qu’il n’est pas possible de parler d’un « principe de proportionnalité comme fondement de l’illégalité », une position qui conduit STOP à défendre cette « il s’ensuit que, contrairement à ce que le communiqué de presse du ME entendait diffuser, cette grève est légale et non abusive ».
STOP a déclenché une grève début décembre qui est toujours en cours et a un préavis jusqu’au 10 mars, et le syndicat a dit aux enseignants qu’ils n’avaient pas besoin de faire grève toute la journée, ne pouvant le faire que pendant une ou quelques heures par jour, afin de réduire l’impact de l’arrêt sur les salaires.
Le conseil consultatif du PGR a identifié une divergence entre les préavis donnés à la tutelle, qui indiquent que la grève correspond à la journée de travail quotidienne, et les informations mises à disposition par le syndicat sur son « site », où il a indiqué qu’il était « possible pour les enseignants de décider de la durée concrète de la période pendant laquelle ils adhèrent à la grève, ce qui en fait, dans ces cas, selon l’opinion, une grève avec des caractéristiques similaires à celles de la grève du libre-service ».
L’avis considère que cette divergence « peut dans des cas extrêmes et exceptionnels être considérée comme abusive et, à ce titre, illégale ».
Toutefois, le conseil consultatif du PGR souligne qu’il n’a pas compétence pour enquêter sur l’existence de grèves abusives, puisqu’il s’agit d’une question de compétence judiciaire, mais prévient que les travailleurs qui se mettent en grève sans respecter ce qui a été défini dans le précédent préavis quant à leur durée encourue « dans le régime des absences injustifiées ».
De plus, l’avis considère que lorsque la grève à un certain moment finit par toucher d’autres classes, c’est-à-dire lorsqu’elle « se projette au-delà de ces temps », la perte de salaire doit être calculée pour l’ensemble du temps affecté.
STOP comprend que l’avis confirme que « les travailleurs ont le droit de se joindre à la grève et de révoquer leur décision de se joindre à la grève ».
Le ministère de l’Education a annoncé mercredi, dans un communiqué, que l’avis serait homologué, ce qui signifie que « l’exécution de la grève doit respecter les préavis présentés par les organisations syndicales ».
Aujourd’hui, STOP ajoute que l’avis « ne se prononce pas sur la prétendue illégalité d’actes de solidarité entre travailleurs adhérant à la grève, comme le ME et certains médias ont voulu le faire croire », considérant qu’il s’agissait d’une « tentative de démobilisation de la lutte de les travailleurs par la calomnie et l’intimidation ».
OUI // JMR