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Le SEF renforce le contrôle des vols à Lisbonne pour lutter contre l’immigration clandestine des Timorais

Ce renforcement du contrôle des vols et l’augmentation des actions d’inspection intervient après l’afflux récent de citoyens timorais au Portugal, qui, à leur arrivée dans le pays, n’ont pas de travail et ne trouvent pas les conditions pour résider, restant ainsi dans des situations de vulnérabilité.

Aussi pour tenter de contrôler ce flux vers le Portugal, le Service des étrangers et des frontières disposera, à partir de jeudi, de trois inspecteurs pour apporter un soutien et des conseils techniques aux autorités frontalières du Timor oriental, à l’aéroport international de Dili.

Dans un communiqué, le SEF indique que ce soutien, « qui sera limité dans le temps et avec la rotation des inspecteurs si les autorités timoraises le demandent », s’inscrit dans le cadre de la coopération entre le ministère de l’Administration intérieure du Portugal et le ministère de l’Intérieur du Portugal, République du Timor oriental.

Le SEF souligne que l’appui apporté « ne chevauche pas les compétences des autorités similaires du Timor-Leste, en tant qu’État souverain, consistant, avant tout, en une assistance technique qui permet une meilleure identification par les autorités locales des situations potentielles de non-respect des conditions requises pour l’entrée dans l’espace Schengen et une meilleure information des citoyens timorais sur les mécanismes juridiques permettant d’exercer une mobilité sûre ».

Ce service de sécurité avance également qu’il a commencé, lundi, à l’aéroport de Lisbonne, des contrôles de sécurité non systématiques sur les vols en provenance de l’espace Schengen, avec « l’objectif d’identifier les situations de fraude documentaire et de séjour irrégulier, comme le prévoit le Code de lois « Frontières Schengen ».

Selon la SEF, ce contrôle se traduit par « la vérification de l’identité et du statut documentaire des passagers, effectuée à la porte de sortie des avions (gate-checks), sur les vols sélectionnés sur la base d’une analyse de risque préalable, où la présentation peuvent être demandés des documents de voyage, pour confirmer l’identité et les conditions de séjour dans l’espace Schengen ».

Le SEF garantit que les conséquences de ces consultations « ne mettent pas en péril le droit des bénéficiaires à la libre circulation ».

Cet organisme ajoute également qu’il envisage d’augmenter le nombre d’inspections dans le pays dans le but de lutter contre les délits d’aide à l’immigration de travail, d’exploitation de travail et de traite des êtres humains, ayant déjà signalé 11 cas au ministère public pour des signes d’aide à l’immigration clandestine. et la traite des personnes apparentées aux Timorais.

Le SEF mentionne également qu’en collaboration avec l’ambassade de la République démocratique du Timor oriental, plusieurs actions de prévention ont été menées auprès des citoyens timorais récemment arrivés au Portugal afin de les sensibiliser aux risques d’exploitation qu’ils peuvent être victimes de.

Mardi, le secrétaire d’État à l’Égalité et à la Migration a révélé à Lusa que le Haut-Commissariat aux migrations (ACM) avait identifié 825 citoyens timorais vivant au Portugal en situation de vulnérabilité et près de 500 ont été relocalisés dans diverses régions du pays.

Isabel Almeida Rodrigues, qui coordonne le groupe de travail créé début septembre par le gouvernement pour suivre le flux des Timorais arrivés dans le pays ces derniers mois, a précisé que les 825 personnes recensées en situation de vulnérabilité n’étaient pas toutes sans abri.

Le manque de travail au Timor-Leste provoque un exode des travailleurs, le Portugal devenant l’une des principales destinations, car ils n’ont pas besoin de visa pour une période de 90 jours.

Une demande qui se traduit par l’apparition d’agences et de publicités tentant de tromper les jeunes Timorais, à qui l’on fait payer des sommes importantes avec des promesses de travail ou de visas.

Sans travail et sans logement, beaucoup de ces jeunes se sont retrouvés sans abri, notamment à Martim Moniz, à Lisbonne, où ACM a, selon Isabel Almeida Rodrigues, des équipes chaque nuit.

Les Timorais qui arrivent au Portugal sont majoritairement des hommes jeunes, peu diplômés et ne maîtrisant pas le portugais.

De mars au 11 octobre, 4 721 Timorais sont entrés au Portugal et 4 406 en sont sortis, selon le SEF.

CMP // ZO

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