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Le projet de Chega sur les métadonnées raccourcit la période de conservation et interdit la sauvegarde de l’emplacement

Avec ce projet de loi, le parti dirigé par André Ventura propose de modifier la loi 32/2008, sur la conservation des données générées ou traitées dans le cadre de la fourniture de services de communications électroniques, suite à la Cour constitutionnelle (TC) ayant déclaré les normes de cette loi comme inconstitutionnelle.

Cette législation stipule que les informations doivent être conservées « pendant une durée d’un an à compter de la date de réalisation de la communication », mais Chega soutient que ce délai devrait être ramené à six mois et que « les données doivent être conservées dans un lieu compatible avec l’exercice des garanties constitutionnelles de protection et avec l’intervention de la Commission nationale de protection des données ».

Le stockage pour une durée plus longue devrait constituer un « délit, passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 240 jours », selon le projet de loi Chega, qui propose que les données soient conservées « sur le territoire de l’Union européenne ». ”.

Le parti propose également de supprimer de la loi la possibilité de stocker « des données nécessaires à l’identification de la localisation d’équipements de communication mobile », qui ne peuvent « être conservées de manière généralisée, mais seulement après une ordonnance motivée du juge, liée à un cas précis ». personne et avec effet pour l’avenir ».

Et il propose d’ajouter que les métadonnées des communications doivent être détruites « immédiatement » lorsque cela « est déterminé par ordonnance du juge ».

Concernant la transmission de données, le groupe parlementaire du Chega souhaite qu’elle ne puisse « être autorisée que par ordonnance motivée du juge d’instruction, lorsque ce dernier n’admet la transmission que dans la mesure strictement nécessaire aux finalités qu’elle vise ».

Et d’ajouter dans la loi que « les autorités compétentes doivent informer sans délai les personnes concernées auxquelles elles ont eu accès, dès que cette communication n’est pas de nature à compromettre les investigations menées par ces autorités ».

Dans l’article 3, sur la finalité du traitement de ces données, Chega propose d’ajouter que le titulaire ne peut s’opposer à leur conservation et à leur transmission « sous réserve que cela se fasse dans le strict respect de la loi ».

Dans l’exposé des motifs du projet de loi, les députés du Chega soulignent « la nécessité de sauvegarder le droit à la sécurité avec le droit de réserver l’intimité de la vie privée et le secret des communications » et font valoir « les conditions de conservation et d’accès ».

La semaine dernière, le président du Chega, André Ventura, avait annoncé que le parti déposerait un diplôme instaurant une « période de sauvegarde minimale » de six mois pour les métadonnées de communication et la création d’une entité chargée de la gestion.

Suite à une demande d’inspection successive par le Médiateur, le TC a déclaré inconstitutionnelles les règles de la loi dite sur les métadonnées qui déterminent que les fournisseurs de services téléphoniques et Internet doivent conserver les données relatives aux communications des clients – y compris l’origine, la destination, la date et l’heure, le type d’équipement et lieu — pendant une période d’un an, pour une utilisation éventuelle dans le cadre d’une enquête criminelle.

L’un des arguments des juges de Ratton Palace est que la conservation des données de trafic et de localisation de toutes les personnes, de manière générale, « restreint de manière disproportionnée les droits à la vie privée et à l’autodétermination informationnelle ».

Après l’approbation de ce diplôme, le PSD a présenté un projet de loi qui raccourcit les périodes de conservation des données et augmente les garanties, et le Premier ministre, António Costa, a annoncé que le gouvernement présenterait une proposition au parlement, « de préférence en juin », après avoir terminé le budget débat.

L’Assemblée de la République débattra de cette question le 3 juin, suivant un ordre du jour puissant du PSD.

FM // MSP

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