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Le président du CEP considère qu’il est « déraisonnable » de parler de dissimulation des abus des responsables de l’église

José Ornelas a ainsi réagi aux déclarations de Pedro Strecht, président de la Commission indépendante pour l’étude des abus sexuels contre les enfants dans l’Église catholique portugaise, qui le 12 avril, lors d’une conférence de presse, a reconnu qu’il était déjà possible d’identifier des situations de recel ou dissimulation, y compris par des évêques qui restent actifs.

Aujourd’hui, à Fátima, à l’issue de l’Assemblée plénière du CEP, qui s’est déroulée depuis lundi, l’évêque de Leiria-Fátima a assuré que l’épiscopat n’a pas refusé de parler avec la Commission indépendante, « et que rien n’est périmé. » pour que ces contacts puissent avoir lieu.

Face à la possibilité d’avoir un débat au Portugal, à l’instar de ce qui s’est passé dans d’autres pays, sur l’inviolabilité du secret de la confession en cas d’abus sexuels au sein de l’Église, José Ornelas a été péremptoire : « Le secret de la confession ne sera jamais mis en question », car si cela arrivait, cela abolirait « toute la confiance qu’il faut avoir dans la confession ».

Quant au travail de la commission dirigée par Pedro Strecht, il l’a jugé « très positif ».

Dans le communiqué final des travaux, lu par le secrétaire du CEP, le Père Manuel Barbosa, la question de l’abus a été formulée, reconnaissant «l’importance des Commissions diocésaines pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables et la constitution conséquente d’un Coordination pour mettre en œuvre des procédures, des lignes directrices et des clarifications qui permettent un travail meilleur et plus articulé de tous ».

« Aux personnes qui ont traversé la situation dramatique des abus dans le domaine ecclésiastique, les évêques réaffirment une sincère demande de pardon, au nom de l’Église catholique, et leur engagement à aider à guérir les blessures. Ils remercient également ceux qui sont venus raconter leur dure histoire, en surmontant des résistances intérieures compréhensibles », lit-on dans le communiqué.

Le document fait référence au passage en Assemblée plénière de tous les membres de la Commission indépendante dirigée par le pédopsychiatre Pedro Strecht, réaffirmant que son objectif est « d’étudier ce drame de la vie de l’Église », d’arriver, « dans une manière univoque et efficace, à l’éclaircissement et à la vérité des faits à travers l’étude des archives historiques existant dans chaque diocèse, dans un travail de collaboration et de confiance mutuelle avec chaque évêque diocésain ».

« La Commission a également présenté le travail effectué jusqu’à présent et a appelé à une diffusion plus large des contacts de la Commission dans les institutions ecclésiastiques et dans la société civile, favorisant ainsi la continuité du témoignage d’éventuelles victimes », soulignent les conclusions de la réunion, avec l’épiscopat pour remercier « le travail déjà accompli » et souhaiter que la commission « continue à le développer de manière autonome, avec dévouement et compétence ».

En ce qui concerne l’étude des archives historiques, la Conférence épiscopale portugaise et la Conférence des instituts religieux du Portugal « réitèrent leur intérêt à collaborer avec la Commission indépendante et l’équipe désignée par elle », dans le respect des lois civiles et canoniques et du Règlement général sur la protection des données. .

La commission indépendante créée en janvier pour enquêter sur les abus sexuels dans l’Église catholique portugaise a révélé, le 12 avril, avoir déjà reçu 290 témoignages valables de victimes et 16 cas avaient déjà été transmis au ministère public.

A l’occasion, le coordinateur de la commission, Pedro Strecht, a déclaré que les premiers mois de travail avaient déjà permis de confirmer qu' »il y a eu, par le passé, de multiples cas d’abus sexuels » et souligné la fragilité des victimes qui les a conduits, dans la plupart des cas, à ne pas signaler les crimes en temps opportun.

Quant aux agresseurs, la commission n’a pas fourni de chiffres concrets, mais a admis que la plupart des abus étaient commis par des personnes directement liées à l’Église catholique.

Cependant, mercredi, l’Observateur, citant une source du PGR, rapportait que le ministère public (MP) « avait choisi de ne pas centraliser les différentes plaintes pour abus sexuels présumés sur mineurs dans l’Église catholique » transmises par la commission indépendante, « préférant diffuser les plaintes par les différentes structures de la MP afin que soient évaluées les conditions d’ouverture d’enquêtes judiciaires concernant chacune des affaires ».

JLG // ZO

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