Le paquet de relance de l’UE devrait devenir opérationnel sans tarder – Lagarde

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré aujourd’hui au Parlement européen que le paquet de relance « NextGenerationEU » convenu par l’Union européenne pour surmonter la crise du covid-19 « doit devenir opérationnel sans délai ».

S’exprimant, par visioconférence, lors d’un débat avec la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen (PE), Lagarde a souligné que, dans le contexte actuel où la pandémie continue d’avoir un impact négatif sur l’activité économique de la zone euro , la politique budgétaire peut également jouer un rôle de catalyseur, en plus d’apporter le soutien «temporaire et ciblé» nécessaire aux entreprises et aux familles.

«Le package ‘NextGenerationEU’ devrait être rendu opérationnel sans délai. Dans les semaines à venir, les États membres doivent garantir la ratification en temps opportun de la décision relative aux ressources propres et finaliser leurs plans de redressement et de résilience », a-t-il déclaré.

Lagarde a évoqué les deux conditions essentielles pour que le plan de relance économique de l’UE atteigne enfin le terrain: la ratification, par tous les 27, de la décision qui permettra à la Commission européenne de se rendre sur les marchés pour émettre de la dette pour financer la «  NextGenerationEU  », et la présentation par tous les États membres des plans nationaux de relance et de résilience (PRR) respectifs, qui doivent être livrés à Bruxelles avant la fin du mois d’avril et approuvés par l’exécutif communautaire et le Conseil.

Notant qu’aujourd’hui exactement un an s’est écoulé depuis que le Conseil des gouverneurs a décidé de lancer le Programme d’approvisionnement d’urgence en cas de pandémie (PEPP), Lagarde a noté que les perspectives sont désormais plus encourageantes qu’en mars 2020, mais à court terme elles restent «entourées d’incertitudes, en raison de la dynamique de la pandémie et le rythme des campagnes de vaccination », qui ne permet pas les célébrations.

« Les taux toujours élevés d’infection à covid-19, la propagation des mutations virales et l’extension et le resserrement des mesures de confinement associées continuent d’avoir un impact négatif sur l’activité économique de la zone euro », ce qui devrait entraîner la Produit Brut réel (PIB) se contracter à nouveau au premier trimestre de l’année, après avoir diminué de 0,7% au quatrième trimestre 2020.

Dans ce contexte, couplé à la hausse des taux d’intérêt sur les marchés, qui présente un risque pour les conditions de financement, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé il y a à peine une semaine d’accélérer le rythme des programmes d’achat d’actifs au trimestre prochain, a pointé du doigt.

Lagarde a indiqué que « les achats seront mis en œuvre de manière flexible, en fonction des conditions du marché, et toujours dans le but d’éviter un » resserrement « des conditions de financement qui est incompatible avec la lutte contre l’impact à la baisse de la pandémie sur la trajectoire d’inflation projetée », a-t-il ajouté.

«Pour l’avenir, les campagnes de vaccination en cours, associées à l’assouplissement progressif des mesures de confinement, confortent l’espoir d’une reprise ferme de l’activité économique au second semestre 2021. À moyen terme, nous prévoyons une reprise de la demande, tout comme l’endiguement les mesures sont levées, soutenues par des conditions de financement favorables et par une orientation budgétaire expansionniste », a-t-il déclaré.

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