1-1-e1669908198824-png

Le mouvement accuse le ministre d’avoir fait un «péage fiscal» à EDP dans la vente de barrages

Le Mouvement Culturel du Pays de Miranda (MCTM) a accusé aujourd’hui le Ministre de l’Environnement et de l’Action pour le Climat d’avoir remis à EDP un «pompon» fiscal d’environ 300 millions d’euros suite à la vente de six barrages de Trás-os-Montes.

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Environnement et de l’Action pour le climat, João Pedro Matos Fernandes, le MCTM accuse le responsable du gouvernement d’avoir «exonéré indûment EDP du paiement de 110 millions d’euros de droit de timbre».

Le porte-parole du MCTM, Paulo Meirinhos, s’est indigné de cette situation qui, selon lui, nuira à Terra de Miranda en particulier, et à la population de Trás-os-Montes en général.

«Comment est-il possible qu’une des plus grandes entreprises du siècle ne paie aucun impôt, en même temps qu’un Portugais ordinaire, aussi pauvre qu’il soit, paie des impôts pour ce qu’il gagne, pour ce qu’il achète et pour ce qu’il a, et plusieurs fois pour ce qu’ils n’ont pas », a-t-il accusé, s’adressant à Lusa.

Le mouvement invoque également «qu’il ne s’agit plus seulement d’une perte pour Terra de Miranda, mais pour tout le pays et pour tous les contribuables portugais».

«Le ministre de l’Environnement et le gouvernement avaient une connaissance préalable de l’entreprise parce que la loi l’exige, puisqu’elle traite de la vente de ressources naturelles. Pour cette raison, le Mouvement affirme que le gouvernement aurait dû obliger EDP à ne pas utiliser les plans de planification fiscale qui ont conduit au non-paiement de la taxe. [de selo]», Déclare le mouvement dans la même lettre ouverte.

De l’avis des membres de ce mouvement jugé «non partisan», le ministre de l’Environnement et de l’Action pour le climat est encore à temps pour collecter les taxes dues, «activant la clause anti-abus prévue pour ce type d’entreprise».

Le mouvement se demande également pourquoi le gouvernement a autorisé la vente des barrages sans aucune compensation pour le budget de l’Etat.

«Sachant que le subterfuge de planification fiscale utilisé par EDP permettrait d’éviter le paiement des impôts dus, il demande si le gouvernement n’a pas subordonné l’autorisation de vente au paiement de la taxe due, à savoir des plus de 110 millions d’euros à EDP en droit de timbre », demande le MCTM dans cette lettre ouverte.

En novembre, le ministère de l’Environnement et de l’Action pour le climat a annoncé avoir émis un «avis favorable de l’Agence portugaise de l’environnement sur la transmission de ces titres d’utilisation des ressources en eau et, par conséquent, EDP peut procéder à la vente de l’infrastructure à l’entreprise française Engie».

En cause, la vente des centrales hydroélectriques de Miranda, Bemposta, Picote, Baixo Sabor, Feiticeiro et Foz Tua.

Ces dernières semaines, tant le Bloco de Esquerda que le Partido Social Democrata (PSD) ont appelé à une audition parlementaire urgente du ministre Matos Fernandes pour clarifier les grandes lignes de cette opération.

En cause, selon le PSD, «il y a un manque de transparence» dans l’activité annoncée, il y a environ un an, et conclue le 17 décembre, de la vente des six centrales hydroélectriques situées dans les fleuves Douro, Sabor et Tua par EDP- Energias de Portugal, SA à un consortium d’entreprises français, dirigé par Engie.

Le 14 décembre, le gouvernement a créé un groupe de travail pour analyser l’impact de la vente de six barrages EDP à Engie, qui comprend des représentants de différentes zones gouvernementales et des 10 communes couvertes par l’opération.

Selon un communiqué du ministère de l’Environnement et de l’Action pour le climat, «un groupe de travail a été créé avec des représentants du gouvernement et des 10 municipalités concernées par la transmission des titres d’utilisation des ressources en eau liés aux projets hydroélectriques de Miranda, Bemposta, Picote, Baixo Sabor, Feiticeiro et Foz Tua ».

Le groupe de travail aura pour fonction d’analyser et d’approfondir les impacts de la vente des six barrages situés dans le bassin hydrographique du Douro, ainsi que de déterminer «les bénéfices réels dont ces communes peuvent bénéficier» et de lister «toutes les mesures permettant, de la meilleure façon, exécuter la règle acceptée dans la loi de finances de l’État pour 2021 », a souligné le ministère de l’Environnement.

En novembre, la Communauté Intercommunale de Trás-os-Montes a annoncé qu’elle demanderait une rencontre avec le Premier ministre pour évaluer les contreparties de la vente, par EDP, des six barrages.

FYP (SMA / JF / FYP) // TDI

Articles récents