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Le juge qui a remplacé Ivo Rosa dans l’affaire BES/GES accorde le statut de victime à plus de 1 000 victimes

Le juge Pedro Santos Correia, qui a remplacé Ivo Rosa ce mois-ci dans l’affaire BES/GES, a reconnu le statut de victime de plus de 1 000 victimes bancaires, selon une ordonnance à laquelle Lusa a eu accès aujourd’hui.

Une source liée à l’affaire a indiqué à Lusa que l’attribution de la qualité de victime par le nouveau juge du Tribunal central d’instruction criminelle (TCIC) couvrait un total de 1 114 anciens clients, dans une décision prise environ deux semaines après que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire ( CSM) ont annoncé le changement de juge d’instruction dans cette affaire. Le statut de victime avait également été reconnu par Ivo Rosa à une centaine de victimes.

En énonçant des articles du Code de procédure pénale, des décrets-lois et des directives du Parlement européen et du Conseil, le juge Pedro Santos Correia a expliqué l’octroi des demandes de considérer que le «législateur se réfère aux victimes d’actes criminels ou aux personnes qui ont subi des dommages ou des dommages matériels». dommage causé par un crime, sans faire aucune distinction ou exclusion quant au type de crime qui a donné lieu à ce dommage matériel ou à cette perte ».

« Il convient d’ajouter que certains des prévenus sont également accusés d’avoir commis le délit d’association de malfaiteurs avec le délit de corruption, qui sont des délits (…) considérés comme faisant partie du crime hautement organisé », peut-on lire dans l’ordonnance, qui souligne que les droits conférés aux victimes sont « compatibles avec tout type de criminalité ».

Il a conclu : « Comme les accusés ont allégué des pertes de biens à la suite des crimes décrits dans l’acte d’accusation, ils relèvent de la notion de victime (…), bénéficiant donc du statut de victime respectif ».

Avec environ quatre ans d’expérience (y compris la période de formation au Centre d’études judiciaires), Pedro Santos Correia a rejoint le TCIC dans le mouvement des magistrats qui a pris effet ce mois-ci, en provenance du Tribunal général de Celorico da Beira. En juin, le CSM a défini un délai de huit mois pour la conclusion de la phase d’instruction du processus BES/GES, soit février 2023.

A ce sujet, une source du CSM a expliqué que les huit mois définis en juin constituent « un délai imparti au processus et n’a pas été modifié jusqu’à présent ». Bien qu’il ait confirmé que le juge Pedro Santos Correia « s’occupera exclusivement de l’affaire en question (BES/GES) », l’organe de gestion et de discipline des juges n’a pas exclu le scénario d’un éventuel dépassement du délai : « Le non-respect éventuel avec le délai sera apprécié en temps voulu ».

L’affaire BES/GES comptait initialement 30 prévenus (23 personnes et 7 sociétés), mais il y a désormais 26 prévenus, sur un total de 23 personnes et 3 sociétés.

Considérée comme l’une des affaires les plus importantes de l’histoire de la justice portugaise, cette affaire ajoute au processus principal 242 enquêtes, qui ont été jointes, et des plaintes de plus de 300 personnes physiques et morales, résidant au Portugal et à l’étranger. Selon le ministère public (MP), dont l’accusation compte environ quatre mille pages, la disparition du groupe Espírito Santo (GES) en 2014 a causé des dommages de plus de 11,8 milliards d’euros.

ALLER // RBF

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