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Le gouvernement blâmé pour son inaction face aux sanctions ukrainiennes

L’État portugais est vivement critiqué par l’association citoyenne Frente Cívica.

Dans une lettre adressée au premier ministre, ainsi qu’au président et au ministre des Affaires étrangères portugais, l’association dénonce le manque d’efforts de l’État pour retirer les avoirs russes potentiellement cachés au Portugal. Selon le Frente Cívica, le Portugal devrait appliquer les sanctions définies par le Conseil de l’Union européenne, en identifiant et gelant les avoirs des personnes et entités sanctionnées. L’association regrette également que la recommandation de créer une force d’intervention pour l’application des sanctions n’ait pas été suivie.

Le président et le vice-président de l’association, Paulo de Morais et João Paulo Batalha, ont exprimé leur préoccupation quant à l’inefficacité de l’État portugais dans l’application des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de l’oligarchie russe.

Dans une lettre adressée au premier ministre António Costa, ils soulignent que seuls les avoirs financiers ont été détectés et gelés jusqu’à présent, ce qui confirme l’absence d’efforts cohérents pour identifier les actifs des personnes physiques et morales russes au Portugal. Cette situation fait du pays un refuge potentiel pour les oligarques russes dans l’UE et la zone euro, ce qui est inacceptable après un an et demi de guerre.

Le groupe de travail dirigé par le Bureau du Procureur général et comprenant des membres du Bureau de recouvrement des avoirs et de la Cellule de renseignements financiers de la police judiciaire, de l’Autorité fiscale et douanière, la Banque du Portugal, ainsi que d’autres autorités compétentes, est chargé de mettre en œuvre les recommandations formulées par le groupe l’année dernière. Le Frente Cívica insiste sur l’autonomie et les moyens nécessaires de cette task force pour vérifier toutes les informations existantes concernant les liens suspecté entre des actifs établis au Portugal. L’urgence, la taille et la transversalité des tâches justifient cette exigence.

L’association a souligné que le Portugal adopte une attitude ambivalente en ce qui concerne l’application des sanctions. Lorsque la présidente de la Commission européenne a évoqué la
reconstruction de l’Ukraine avec les avoirs confisqués aux oligarques russes, le ministre portugais des Affaires étrangères a rapidement réagi. Il a précisé qu’il fallait faire la distinction
entre le gel et la perte de ces avoirs, soulignant que le simple fait d’être inscrit sur une liste de sanctions ne signifie pas la confiscation des biens pour l’individu sanctionné.

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