La Commission permanente du Conseil régional du Nord a appelé, dans une lettre adressée au Gouvernement, à la participation des Commissions de coordination du développement régional (CCDR) et des intercommunales à la gestion des fonds du Plan de résilience et de relance (PRR).
Dans le cadre du processus de consultation publique du PRR, la Commission permanente du Conseil régional du Nord a décidé à l’unanimité de présenter trois propositions au Gouvernement.
Dans la lettre à laquelle Lusa a eu accès aujourd’hui, la volonté de la commission de voir «décentralisé le modèle centralisé de gouvernance PRR» ressort, considérant que cela est indispensable à l’équilibre territorial.
Pour le «succès» de la mise en œuvre du PRR, la commission défend la participation du CCDR et des intercommunales à «l’architecture de gestion» des fonds, soulignant que leur expérience constitue «la meilleure garantie de leur fonctionnement et de leur cohérence».
«Au vu de l’ampleur du défi, soit les CCDR sont mobilisés, les services déconcentrés de l’administration centrale et des intercommunales, soit il ne sera pas possible d’assurer une structure sur le terrain, prévient les retards et assure la validation des l’exécution financière et physique des investissements », se réfère.
Défendant que le plan devrait être basé sur un «modèle de cogestion décentralisée», la commission demande la reconnaissance du CCDR comme «plates-formes privilégiées de coordination régionale de la programmation et des investissements» du PRR, sans préjudice de la contractualisation avec les communes ou inter- structures municipales.
Dans le même temps, il appelle à la reconnaissance du «rôle essentiel» de la région du Nord dans l’application et l’exécution du plan, arguant que l’application des fonds PRR doit être «convergente» avec les critères qui régissent l’attribution des ressources du mécanisme européen de relance et de résilience.
La commission assure que cela contribuera «non seulement à la correction des contraintes conjoncturelles», mais aussi aux «asymétries dans le contexte national et intrarégional».
«L’augmentation prévue de la résilience nationale implique la conception d’une cohésion nationale et régionale qui, à son tour, nécessite une réelle capacité de planification et de dialogue avec les institutions régionales, sous-régionales et locales, au vu de la programmation spécifique du PRR, une discrimination insuffisante des investissements et des interventions dans le Nord, par rapport aux autres régions portugaises », se défend-il.
Dans la lettre, la commission rappelle que le Nord est la seule région NUTS II dont les sous-espaces régionaux enregistrent «un indicateur de richesse par habitant inférieur à 75% de la moyenne communautaire» et que cela devrait se traduire par «une réponse prioritaire» des politiques financées par l’Union européenne.
Considérant que les impacts de la crise pandémique se font particulièrement ressentir dans des territoires tels que les régions transfrontalières, la commission défend l’articulation des PRR portugais et espagnol, ainsi que le dialogue entre les institutions du Nord, de la Galice et de Castille-et-León .
Pour la commission, si « de telles évolutions » ne sont pas mises en œuvre dans le PRR « il y aura un signal contradictoire sur la politique en cours de décentralisation et de déconcentration de l’Etat » et « un acte démesuré sera pratiqué par rapport aux capacités territoriales de la État. Parents « .
«La déconcentration de l’unité de mission« Récupérer le Portugal »et son opérationnalisation du Nord serait un signe politiquement expressif concernant les objectifs de gestion ouverte et fermée et l’engagement pour une répartition conjointe des investissements et des impacts positifs du PRR», déclare.
La commission ajoute également qu’en lien avec la CCDR-Norte, elle exprime la volonté de la région de «favoriser la participation de ses agents dans les différentes mesures du programme, contribuant à son succès et, surtout, au redressement et à la croissance du pays. comme un tout « .
Selon le président du Conseil régional du Nord, Miguel Alves, la région «voit dans le PRR une occasion unique de récompenser la résilience de milliers d’entreprises, d’institutions et de municipalités qui, malgré les difficultés et les injustices, insistent pour créer des emplois, des connaissances et cohésion sociale « .
«Mais le PRR est également un instrument financier essentiel pour relancer une économie qui a fermé les portes et arrêté les machines pendant des mois. Maintenant, il faut que le virus du centralisme ne contamine pas les décisions du futur. Le Nord ne demande rien pour lui-même, le Nord veut seulement que les conditions continuent d’être la locomotive économique du pays », souligne également le maire de Caminha, dans le district de Viana do Castelo.
Le président du CCDR-Norte, António Cunha, se félicite de cette «position unanime du Conseil régional du Nord dans la consultation publique du PRR», prise par l’intermédiaire de sa Commission permanente.
«C’est une contribution mûre, positive et responsable au succès de cet important programme de reprise économique et d’investissement. Ce n’est qu’avec un Nord actif et pertinent dans le PRR que le programme pourra atteindre ses objectifs stratégiques. Une participation régionale efficace est une question nationale. Nous croyons à la cogestion régionalisée et craignons les effets de la congestion centralisée », souligne António Cunha.
Le PRR, pour accéder aux fonds communautaires post-crise du covid-19, est à ce jour en consultation publique et prévoit 36 réformes et 77 investissements dans les domaines social, climatique et numérique, pour un total de 13,9 milliards d’euros de subventions.
SPYC // JAP