Lisbonne, 4 mars 2021 (Lusa) – Le Conseil des ministres dédié aux forêts sera présidé aujourd’hui par le Président de la République, avec la discussion du régime juridique de la location forcée et du programme d’action national du plan de gestion intégrée des incendies ruraux .
Ce sera le quatrième Conseil des ministres dédié aux forêts tenu par la gouvernance actuelle du PS, après avoir progressé avec le paquet législatif sur la réforme forestière en octobre 2016, y compris l’enregistrement et l’interdiction des nouvelles plantations d’eucalyptus, avec la présentation de la version définitive en Mars 2017, puis une troisième réunion en octobre 2018, bien que des mesures distinctes aient été présentées à d’autres moments.
A ce Conseil des Ministres, la participation du Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a lieu après une invitation du Premier Ministre, António Costa, dans le but de «mettre en évidence les bonnes relations entre les deux organes souverains et l’esprit de coopération institutionnelle qui existe entre les deux ».
Dans une lettre ouverte adressée à Marcelo Rebelo de Sousa, la Confédération des agriculteurs du Portugal (PAC) a appelé à «ne pas adopter automatiquement la législation qui sera approuvée lors de la réunion du Conseil des ministres à présider, sans d’abord l’évaluer correctement. , déclenchant des consultations avec des spécialistes et le président de CAP ».
Le président de la PAC, Eduardo Oliveira e Sousa, a estimé qu’il s’attendait à ce que lors de la réunion, le programme d’action du Plan national de gestion intégrée des incendies ruraux (PNGIFR) soit approuvé, ainsi que la législation qui consacre le régime juridique de la location forcée.
Dans ce contexte, l’Association nationale des entreprises forestières, agricoles et environnementales (ANEFA) a mis en garde contre le «gouffre insoutenable» de la forêt au Portugal, espérant que «rien ne sera légiféré» sans consulter les organisations du secteur.
La Fédération nationale des associations de propriétaires forestiers (FNAPF) s’est dite «très satisfaite» de la tenue d’un Conseil des ministres dédié aux forêts, mais émet «quelques réserves» quant à la possibilité de «restrictions plus légales», car elle ignore quels diplômes sont en discussion.
De manière consensuelle, les associations de propriétaires forestiers et d’entreprises considèrent que le secteur forestier a été vu comme synonyme d’incendies de la part du pouvoir politique, notamment après la tragédie de 2017, arguant qu’il faudrait investir davantage dans la prévention, la planification et dans la gestion que dans l’investissement dans la lutte contre les incendies ruraux.
Dans le cadre de l’approbation du PNGIFR, avec la stratégie 2020-2030, en vigueur depuis juin 2020, l ‘«Agence pour la gestion intégrée des incendies ruraux» s’est vu confier «l’élaboration du programme d’action national et des programmes régionaux qui lui sont subordonnés» , ainsi que le suivi de l’exécution du PNGIFR, un plan qui «introduit un modèle innovant de gouvernance des risques».
En plus du programme national d’action de la PNGIFR, le Conseil des ministres doit approuver le régime juridique de la location forcée, après que le parlement l’aura autorisé à légiférer en conséquence.
Selon la proposition du gouvernement, le régime juridique de la location forcée vise à «garantir la faisabilité» des opérations définies pour les zones de gestion intégrée du paysage, zones couvertes par des incendies avec des superficies supérieures à 500 hectares, permettant à l’État de se substituer au rôle des propriétaires.
Le 28 octobre, le président de la République a décerné le diplôme autorisant le gouvernement à approuver le bail forcé, avertissant que le décret-loi doit être «très strict dans le raisonnement de l’instrument utilisé, afin de justifier le sacrifice des droits fondamentaux et de ne pas sanctionner les citoyens qui n’ont même pas eu la possibilité de défendre leurs droits ».
Le diplôme accorde au gouvernement l’autorisation législative de modifier la loi n ° 31/2014, qui établit les bases générales de la politique publique en matière de foncier, d’aménagement du territoire et d’urbanisme, permettant la mise en place d’un régime juridique de location forcée «dans les situations où les propriétaires n’expriment pas leur intention de réaliser volontairement les interventions soutenues et prévues « dans les opérations de gestion du paysage », à être en vigueur pour une période de 25 ans, prorogeable, après raisonnement, pour des périodes supplémentaires successives jusqu’à la limite maximale globale de 50 ans vieille ».
Lusa a interrogé le ministère de l’Environnement et de l’Action pour le climat, qui supervise le portefeuille des forêts, sur les diplômes législatifs qui vont être discutés, mais toute anticipation de l’ordre du jour de la réunion a été refusée.
Lundi, Público a annoncé que le Conseil ministériel approuverait la création d’un prix semestriel pour encourager les bonnes pratiques forestières, d’une valeur de 50 mille euros, distinguant les projets qui, d’un point de vue technique, scientifique et de communication, aident le pays à améliorer les caractéristiques de la forêt.
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