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La gauche critique l’exclusion des banques de la « taxe sur les bénéfices exceptionnels », la droite accuse le gouvernement d’aspirer les entreprises

Le Parlement a débattu aujourd’hui de la proposition du gouvernement qui réglemente l’application d’une contribution temporaire de solidarité (CST) de 33% aux entreprises des secteurs de l’énergie et de la distribution alimentaire qui, en 2022, ont enregistré des bénéfices supérieurs de 20% à la moyenne des bénéfices enregistrés au cours des quatre années précédentes ans.

Au cours du débat, au cours duquel Chega, PCP, BE, PAN et Livre ont également présenté leurs projets respectifs liés aux profits extraordinaires, les partis de droite et de gauche du PS ont convergé sur un ton critique, quoique avec des arguments différents.

Se manifestant « perplexe » face à l’intervention du PS, notamment du fait que les socialistes évoquent qu’il s’agit d’une contribution extraordinaire et non d’un impôt, le député PSD Duarte Pacheco a souligné que ce qui est en jeu, peu importe le nom, c’est « prélèvement d’impôts ».

« Si c’est plus de contribution, plus une redevance, une taxe [pouco importa]ce qui veut dire que les entreprises paieront plus », a déclaré le député social-démocrate, concluant que ce qui est en jeu, c’est une mesure qui vient « dans le sillage du comportement vampirique du PS, qui suce les impôts comme un vampire suce le sang des entreprises et des personnes ». », a-t-il dit, réagissant à Miguel Costa Matos, du PS, qui est intervenu dans le débat, en commençant par dire que ce dont la plénière a débattu aujourd’hui « n’est pas une taxe, mais une contribution ».

Auparavant, la députée de l’Initiative libérale Carla Castro avait souligné que la proposition du gouvernement allait au-delà de ce qui est prévu dans le règlement européen sur l’imposition des bénéfices jugés excessifs (dit ‘impôt exceptionnel’) car, a-t-elle dit, « la dépendance fiscale n’a pas limites ».

Carla Castro et Duarte Pacheco ont également pointé du doigt les solutions du gouvernement concernant l’affectation des revenus de cette contribution et dont les estimations de l’exécutif pourraient se situer entre 50 millions et 100 millions d’euros par an, dans les deux années où elle sera appliquée ( sur les années 2022 et 2023).

André Ventura, de Chega, a également estimé que la proposition du gouvernement entretient « le vice des impôts, qui tente d’aspirer l’âme de tous ceux qui gagnent », opposant cette solution à celle envisagée dans le projet présenté par son parti, qui défend que les bénéfices excédentaires sont utilisés pour réduire la facture mensuelle des consommateurs.

Toujours à droite, il y avait plusieurs remarques qui, à l’instar de ce qui s’est passé avec d’autres contributions extraordinaires, celle-ci traîne également dans le temps bien qu’elle soit présentée comme temporaire.

A gauche, plusieurs critiques ont été émises sur le fait que cette « taxe exceptionnelle » proposée par le gouvernement était limitée, en omettant plusieurs secteurs qui ont également enregistré des augmentations de bénéfices, la banque apparaissant comme la plus pointée du doigt.

Qualifiant la solution de « courte », le député PCP Duarte Alves a critiqué le fait qu’elle excluait de son champ d’application « les secteurs qui ont profité des différentes crises qui s’accumulent, comme la banque, l’assurance », ou encore l’électrique.

Mariana Mortágua, de BE, a également critiqué l’exclusion de la banque, un secteur qui, a-t-elle dit, a enregistré une augmentation significative de ses bénéfices. Dans une lecture plus générale, il a déclaré que ces profits excessifs « proviennent directement de l’inflation », étant engrangés par des entreprises « qui appauvrissent le pays au prix de hausses de prix derrière des profits disproportionnés ».

Un peu plus tôt, la députée BE avait déjà évoqué la coïncidence de ce débat ayant lieu le jour où le Galp a annoncé qu' »il remettra 900 millions d’euros aux actionnaires au titre d’un bénéfice 2022″, une valeur qui, a-t-elle précisé, dépasse l’augmentation salariale. de l’ensemble de la fonction publique en 2023.

Après avoir critiqué la « précipitation » avec laquelle la proposition du gouvernement sera discutée et votée — le vote global final est fixé à jeudi — Rui Tavares, du Livre, a déclaré que celle souscrite par son parti comprend la banque à ce taux, par le « des profits extraordinaires obscènes » que le secteur enregistre, à l’heure où les mensualités de crédit immobilier augmentent.

Le fait que la mesure prévoit que la contribution de 33 % s’applique à la partie des bénéfices qui dépasse de 20 % la moyenne des quatre dernières années a également été critiqué par Rui Tavares, qui soutient que la barre devrait être abaissée à 10 %. Duarte Alves avait également qualifié cet ordre de grandeur de « court ».

Pour PAN, Inês Sousa Real a également défendu qu’il fallait aussi cibler les « super profits » bancaires, annonçant qu’elle présenterait une proposition d’amendement à discuter dans la spécialité – ce qui se passe ce mercredi.

LT // CSJ

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