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La distribution veut stopper l’interdiction des sacs plastiques pour les fruits et le pain à partir de juin

L’Association portugaise des entreprises de distribution (APED) a déclaré à Lusa qu’elle avait envoyé au ministère de l’Environnement et de l’Action pour le climat, fin décembre 2022, une proposition de révocation de cette interdiction, « compte tenu de l’absence d’alternative sur le marché ». répondre aux exigences, l’absence d’obligations du Portugal envers l’Union européenne et la nécessité d’assurer l’harmonisation des exigences légales et la libre concurrence au sein de la communauté ».

L’interdiction découle d’une loi, publiée en septembre 2019, sur la fourniture d’alternatives à l’utilisation de sacs en plastique ultralégers et de barquettes en plastique dans les points de vente de pain, de fruits et de légumes. Initialement, le projet de loi du parti Os Verdes (PEV), approuvé à l’unanimité par le parlement, prévoyait d’interdire les sacs ultra-légers à partir de juin 2020, mais le diplôme publié a fini par fixer le 1er juin 2023.

La proposition d’abrogation de l’APEAD repose sur trois motifs : le fonctionnement du marché unique ; la sécurité alimentaire et la prévention du gaspillage alimentaire ; alternatives biodégradables et compostables.

« Premièrement, l’Union européenne n’impose pas de restrictions à l’utilisation de « sacs très légers » qui sont nécessaires pour des raisons d’hygiène ou mis à disposition comme emballage primaire pour les produits alimentaires vendus en vrac, en tenant compte des aspects de sécurité alimentaire et de prévention du gaspillage alimentaire », explique-t-il, dans sa réponse à Lusa.

Une autre raison de l’abrogation, selon l’association, est la nécessité de « sauvegarder les emballages des produits à haut risque de détérioration ou très périssables », comme les myrtilles, et les produits sous atmosphère contrôlée, les fruits et légumes coupés en magasin.

De cette interdiction de vente de produits de boulangerie, de fruits et légumes conditionnés dans des sacs plastiques très légers, et dans des contenants plastiques à usage unique, la loi fait une exception pour les sacs et emballages plastiques dont il est prouvé qu’ils sont biodégradables et compostables, à condition qu’ils soient pas mis à disposition gratuitement.

La destination du plastique biodégradable, au lieu du recyclage, ce sont les centres de compostage (un processus biologique de récupération organique qui favorise la décomposition), c’est pourquoi il y a des pays où, dans les rues, à côté des contenants en verre, papier et plastique, il y a des en couleur.

L’APED, concernant les alternatives biodégradables et compostables, rappelle que la législation communautaire prévoit l’obligation pour les sacs plastiques très légers d’être « compostables dans les unités de traitement des biodéchets industriels seulement 24 mois après l’entrée en vigueur du règlement communautaire ».

« Cette échéance sera importante pour garantir la qualification des infrastructures actuelles de traitement des biodéchets dans le pays. La Commission européenne ne reconnaît pas les plastiques biodégradables comme une alternative aux plastiques à usage unique.

La « seule solution équilibrée » est l’abrogation de l’article prohibitif de la loi de 2019, indique l’APED, ajoutant qu’elle est « fidèle à la posture constructive et d’ouverture au dialogue » et que, par conséquent, elle a également proposé une rédaction alternative de l’article. (4 77/2019), « si la révocation n’est pas possible ».

L’interdiction des sacs ultralégers dans le commerce a pour objectif de contribuer à décourager l’utilisation de ce type d’emballage et de promouvoir les alternatives réutilisables auprès des consommateurs, la loi prévoyant l’application d’infractions administratives aux commerçants qui ne respecteraient pas cette interdiction.

La production et le volume annuels de déchets plastiques ont doublé entre 2000 et 2019, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), s’inquiétant de la pollution des rivières et des océans et de l’empreinte carbone, compte tenu de la croissance du volume de plastique qui a dépassé la croissance économique de près de 40 %.

Une projection de l’organisation, publiée en juin, indiquait que la production mondiale de plastique en 2060 serait presque le triple de celle actuelle si des mesures ne sont pas prises pour décourager son utilisation, rappelant à l’OCDE que la moitié de cette production finit dans les décharges et moins plus d’un cinquième est recyclé.

La pandémie de covid-19, au Portugal avec les premiers cas en mars 2020, et l’augmentation conséquente de la production de déchets tels que masques, gants ou emballages alimentaires, a aggravé la pollution des écosystèmes marins par le plastique, selon une alerte, datée de mars 2022 , par l’Envoyé spécial des Nations Unies pour les océans.

Un audit de la Cour des comptes (TdC), publié en avril, a révélé qu’en 2020, le Portugal n’avait pas atteint ses objectifs de production et de gestion des déchets plastiques urbains, la pandémie contribuant à cet échec et contrastant avec les performances de 2011 et années suivantes, où les objectifs de valorisation et de recyclage des déchets et des emballages plastiques ont été atteints, bien que moins ambitieux que les objectifs actuels.

Dans ce même audit, la TdC a mis en garde contre le modèle de financement et les coûts des systèmes de gestion des déchets urbains, qui « ne permettent pas de couvrir les dépenses avec leur collecte et n’incitent pas suffisamment » les citoyens à adopter « de bonnes pratiques de prévention et de gestion des déchets ». ”.

Quelques mois avant la publication de la loi interdisant les sacs ultra-légers, en juin 2019, l’APED, entendue au parlement par le groupe de travail « Déchets plastiques » de la Commission Environnement, demandait déjà plus de temps pour trouver des alternatives aux sacs plastiques ultra-légers.

« Vous ne pouvez pas abolir par décret et obliger les entreprises à un changement aussi radical […] jusqu’à ce que davantage de recherches soient menées et qu’il soit prouvé que les solutions sont bonnes et qu’elles n’impacteront pas, en termes de prix, la vie des consommateurs », a prévenu le directeur général de l’APED, Gonçalo Lobo Xavier, soulignant la « difficulté des nouveaux solutions alternatives » et appelant à « repenser » le délai et à fournir « des éclaircissements sur les alternatives » voulues par le parlement.

Vice-président (MYCA/MYMM/APN) // CSJ

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