«Il est temps d’agir» est le slogan choisi par le Portugal lorsqu’il assume aujourd’hui la présidence européenne.
Dans Expresso, le Premier ministre António Costa a exposé «les principales priorités» de ce dernier moment à la tête du Conseil de l’Union européenne, soulignant que «jamais auparavant l’Union européenne n’a été aussi nécessaire».
Détaillant les ambitieux plans financiers récemment convenus – un total de 1,8 milliard d’euros pour aider les États membres à «assurer la reprise de leur économie» – il a déclaré que «le moment est venu d’agir».
C’est le moment de mettre en œuvre les programmes de vaccination, ainsi que les différents plans nationaux de relèvement et de résilience.
«Il y a trois grandes priorités de la présidence», a écrit le Premier ministre. «Le premier est la reprise économique et sociale qui stimulera les transitions climatiques et numériques, les facteurs de croissance et la création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité.
«Le second est le développement du pilier social de l’UE, créant une base solide de confiance que cette double transition sera une opportunité pour tout le monde et que personne ne sera laissé pour compte.
«Et troisièmement, nous devons renforcer l’autonomie stratégique d’une Union européenne ouverte sur le monde.»
Ces trois priorités nécessitent trois «repères»: l’approbation des plans nationaux de relance «en collaboration avec la loi sur le climat et le paquet pour les services numériques»; réalisation du sommet social (prévu à Porto en mai) et du sommet UE-Inde (également prévu en mai), que M. Costa a précédemment décrit comme le «joyau de la couronne de la présidence portugaise».
C’est la quatrième fois que le Portugal prend la direction de la présidence européenne et, comme l’explique Expresso dans un article séparé, «très souvent les intentions des présidences sont dépassées par la réalité et la difficulté à amener 27 pays à s’entendre sur des dossiers législatifs en cours ».
À cette fin, M. Costa a décidé il y a des mois qu’il ne «perdrait pas la main de la gouvernance en répétant les erreurs d’autres premiers ministres (portugais) qui ne seraient plus jamais les mêmes après avoir assumé ces fonctions». Il a ainsi «délégué» une grande partie des responsabilités quotidiennes du rôle au ministre des Affaires étrangères Augusto Santos Silva et à la secrétaire d’État aux Affaires européennes, Ana Paula Zacarias.
Expresso laisse entendre que les «questions» qui pourraient causer des problèmes en cours de route incluent le nouveau pacte pour les migrations et l’asile et le processus d’enquête sur le respect de l’état de droit en Hongrie et en Pologne.
Cette dernière question menaçait de retarder la mise en œuvre du «bazooka» bruxellois du financement post-pandémique (cliquez ici).
natasha.donn@algarveresident.com
image: l’arche de Terrreiro do Paço, à Lisbonne, a été éclairée en bleu hier soir pour commémorer le nouveau rôle du Portugal à la tête de la présidence européenne
