Selon le document auquel Lusa a eu accès aujourd'hui, «le gouvernement poursuivra la promotion d'une politique des revenus orientée vers la valorisation des revenus du travail et de la famille, soit à travers la politique de valorisation du salaire minimum national, soit aussi par la négociation, au sein de la Commission permanente de concertation sociale, d'un accord à moyen terme sur les salaires, les revenus et la compétitivité ».
Dans le cadre de la lutte contre les inégalités dans la répartition des revenus et en vue de réduire la segmentation du marché du travail, l'exécutif réaffirme qu'une des mesures est «de réévaluer le salaire minimum national dans le but de l'augmenter, progressivement, jusqu'en 2023».
"De cette manière, le gouvernement entend porter les 635 euros alloués en 2020 (décret-loi n ° 167/2019 du 21 novembre) à 750 euros en 2023", indique le document.
L'exécutif dirigé par António Costa indique également que les prestations sociales seront actualisées "augmentant son impact dans la réduction des situations de pauvreté et de privation matérielle".
Vendredi, le ministre des Finances, João Leão, a déclaré que l'augmentation du salaire minimum doit avoir «un sens», mais aussi être «équilibrée» pour que les entreprises puissent y résister dans le contexte de la crise provoquée par la pandémie de covid-19.
A l'issue de la réunion de l'Eurogroupe à Berlin, dans des déclarations aux journalistes transmises par RTP3, João Leão a jugé prématuré d'avancer avec une valeur, puisque les partenaires sociaux seront toujours entendus, mais a laissé l'indication que le montant de l'augmentation pour le prochain l'année devrait avoir «un sens, mais aussi être équilibrée».
«Il doit y avoir une augmentation qui fasse le compromis entre deux questions importantes: augmenter les revenus des travailleurs faiblement rémunérés et donner un signal important au reste de l'économie, créer des attentes chez les travailleurs d'augmentation de leurs revenus, et en même temps s'engager à la capacité des entreprises à soutenir cette augmentation du salaire minimum », a-t-il expliqué.
Deux jours plus tôt, le ministre des Finances avait fait valoir que l'année prochaine, il devrait être possible d'augmenter «avec sens» le salaire minimum national, après négociation dans le cadre du concert social.
"Notre intention est l'année prochaine de poursuivre le dialogue qui doit être fait dans le concert social, avec l'augmentation du salaire minimum et qu'il y ait une augmentation significative", a déclaré le ministre dans la Grande Interview, transmise mercredi par RTP3. .
La CGTP a réitéré la proposition selon laquelle le salaire minimum devrait atteindre 850 euros dans un court laps de temps. L'UGT devrait voter en faveur du prochain secrétariat national sur une proposition de l'augmenter d'au moins 35 euros.
Cette année, le salaire minimum national est passé de 600 à 635 euros.
Le projet GOP auquel Lusa avait accès n'inclut pas le scénario macroéconomique estimé par le gouvernement pour 2021, indiquant qu'il est "en préparation" par le ministère des Finances.
Le projet de loi GOP pour 2021 a été approuvé jeudi par le Conseil des ministres et sera maintenant analysé et soumis à un avis du Conseil économique et social (CES).
En avril, le Parlement a approuvé un régime exceptionnel dans le processus budgétaire qui a permis de reporter l'exécution du programme de stabilité et la présentation de la proposition de Grandes Options à faire avec celle du budget de l'État pour 2021 (OE2021).
Cette année, la proposition OE2021 devrait être présentée le 12 octobre, car la date limite prévue dans la loi-cadre budgétaire, le 10 octobre, coïncide avec le week-end.
DF (LT / IM) // EA