1-1-e1669908198824-png

Covid-19: l’Ombudsman a reçu 40 plaintes concernant le soutien social dans la culture

Le Bureau du Médiateur a reçu jusqu’à présent 40 plaintes, dont certaines ont été signées par plus d’une personne, concernant l’octroi d’un soutien social extraordinaire aux professionnels de la culture, a déclaré une source officielle de cette organisation à Lusa.

«Les plaignants ne se réfèrent pas toujours à leur domaine professionnel lorsqu’ils se plaignent de l’accès à un soutien extraordinaire, mais certes, du domaine de la culture, concernant un tel soutien, en 2020, 19 plaintes ont été reçues et, en 2021, et jusqu’à présent, 21, soit certaines des plaintes impliquent plusieurs parties intéressées », explique une source officielle du Bureau du Médiateur, dans une réponse envoyée aujourd’hui à l’agence Lusa.

Le soutien extraordinaire aux artistes, auteurs, techniciens et autres professionnels de la culture, d’un montant de 438,81 euros, correspondant à un indice de soutien social (IAS), a été accordé pour la première fois l’année dernière, dans le cadre des mesures du programme Éducation Stabilisation économique et sociale (PEES).

Ce soutien a été à nouveau annoncé le 14 janvier, par la ministre de la Culture, Graça Fonseca, comme étant «universel et imputable à tous les travailleurs indépendants», avec une activité économique dans le secteur culturel, fortement secouée par la pandémie de covid-19.

À l’époque, il a été annoncé comme unique, mais dans l’intervalle, prolongé à trois mois (mars, avril et mai).

Selon le bureau du prestataire Maria Lúcia Amaral, les principales raisons des 40 plaintes reçues sont liées à des problèmes de procédure concernant l’accès à l’aide sociale et, surtout, soulignent le retard dans la réponse de la tutelle aux demandes.

Les réclamations portent sur le «rejet de la demande d’assistance pour ne pas avoir de code CAE [Código de Atividade Económica] ou CIRS [Código de IRS] nécessaire, lorsque les plaignants prétendent être inscrits à ces codes et contester certaines des exigences légales pour demander une aide, comme avoir un certain code CAE ou CIRS ou avoir une activité ouverte le 01/01/2020 ».

Le Bureau du Médiateur déclare qu’une «diligence raisonnable a été exercée» avec le Gouvernement, sur les plaintes liées à la conception du programme d’appui en question, et avec le Bureau de la stratégie, de la planification et de l’évaluation culturelle (GEPAC), sur «plus de problèmes opérationnels . ‘».

« L’essentiel des réponses est attendu puisque la grande majorité des plaintes sont très récentes: sur les 21 plaintes reçues en 2021, 18 l’ont été après le 28 mars », ajoute-t-il.

C’est à ce moment-là, fin mars, que des structures telles que l’Union des travailleurs du spectacle, de l’audiovisuel et des musiciens (Cena-STE), l’association Plateia – Professionnels des arts du spectacle et action coopérative ont accusé le gouvernement de continuer à «quitter de l’extérieur », de nombreux travailleurs de soutien ont été annoncés comme« universels ».

Plusieurs travailleurs du secteur, y compris des musiciens et des acteurs, ont même partagé sur les réseaux sociaux des images du «courriel» qu’ils ont reçu du ministère de la Culture les informant que la demande de soutien avait été refusée.

Les prises de position des structures ont été partagées quelques heures avant que le ministère sous la tutelle de Graça Fonseca annonce, dans un communiqué, le 27 mars, que jusque-là «5 151 demandes de soutien extraordinaire de la part d’artistes, auteurs, techniciens et autres professionnels de la culture, dans le sous forme de subvention, d’un montant de 1 indice de soutien social, soit 438,81 euros ».

La tutelle, interrogée par l’agence Lusa, n’a pas précisé combien ont vu la demande validée.

La semaine dernière, un décret a été publié dans Diário da República qui fixe le calendrier pour les artistes, auteurs, techniciens et autres professionnels de la culture pour demander une aide sociale extraordinaire de trois mois.

Les demandes de soutien pour mars ont eu lieu entre les 18 et février et 18 mars. L’accès au support d’avril dure jusqu’au 21 et mai se situera entre le 3 et le 14 de ce mois.

Le formulaire d’avril est disponible sur .

Selon l’ordonnance, «le soutien est accordé dans l’ordre de présentation» des demandes.

Cependant, lundi, plus d’une trentaine de professionnels des arts ont déclaré ne toujours pas répondre à la demande de soutien social extraordinaire, faisant référence au mois de mars, déplorant la «boule de neige bureaucratique» qui y est associée.

«C’est une tentative d’empêcher l’opinion publique de penser que tout va bien et que le soutien s’en vient. Le soutien n’atteint pas les gens. Le soutien a été annoncé en janvier et nous sommes en avril et nous ne l’avons pas encore reçu », a déclaré lundi l’acteur Pedro Barbeitos à l’agence Lusa.

Dans une lettre adressée au ministère de la Culture, au Bureau de la stratégie culturelle, de la planification et de l’évaluation (GEPAC) et au Médiateur, 36 professionnels du secteur dénoncent le manque de réponses de la tutelle aux demandes d’accès au soutien.

La lettre est signée par des acteurs, réalisateurs, danseurs, plasticiens, costumiers, chorégraphes, et qui divulguent le numéro respectif du processus de demande de soutien.

JRS / SS // MAG

Articles récents