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Covid-19: l’impact sur le solde budgétaire 2020 était de 2,4% du PIB

L’effort de l’État lié au covid-19 avec un impact sur le solde budgétaire de 2020 s’est élevé à 4665 millions d’euros (ME), soit 2,4% du PIB, selon un rapport publié aujourd’hui par l’Unité d’appui budgétaire technique (UTAO).

«L’effort total des Administrations Publiques (AP) reflété dans le solde global (4 665 ME), soit 2,4% du PIB [Produto Interno Bruto] 2020, se décompose en mesures destinées à soutenir la santé, qui représentaient 19,2% (898 ME) et celles destinées à soutenir l’économie, qui représentent 80,8% (3767 ME) de la valeur totale », lit-on dans le document publié aujourd’hui.

Selon le rapport de l’unité d’appui à la commission du budget et des finances (COF) du parlement, qui analyse les évolutions budgétaires pour l’ensemble de l’année 2020, «le montant de 4665 ME est réparti entre les mesures qui ont entraîné une baisse des recettes (-1 559 ME ) et celles qui ont conduit à une augmentation des dépenses (3 106 ME) », avec 60 millions d’euros supplémentaires« liés aux dépenses sur actifs financiers ».

En chiffre d’affaires, les effets directs s’élèvent à «1 559 ME et représentent 1,9% de la collecte: 509 ME représentent des pertes de recettes définitives, 1046 ME résultent du report d’obligations fiscales et contributives et quatre ME font référence au report, à la réduction ou à l’exonération de loyers décidés par l’Administration Régionale et la Sécurité Sociale ».

Quant aux dépenses, leur augmentation s’élève à 3106 ME, soit un poids de 3,3% dans l’exécution effective du budget, et «constitue la part la plus importante des mesures de politique discrétionnaire covid-19, avec un poids de 66,6% au total, tandis que l’effet des mesures de recettes représente 33,4% ».

Dans le total avec impact sur l’équilibre, se référant aux recettes et aux dépenses, dans l’économie «les domaines d’intervention ayant le plus grand impact budgétaire direct sont le soutien à l’emploi et au maintien de la main-d’œuvre (1.701 ME; 36,5% du total) et l’extension et exonération des obligations fiscales et contributives (1 555 ME; 33,3%), soit la somme des deux catégories 69,8% du total ».

«Les mesures de protection du revenu des ménages s’élèvent à 413 ME (8,8%) et la catégorie résiduelle« Autres »à 99 ME (2,1%)», selon le document.

En termes de mesures pour l’emploi, «les mesures les plus significatives sont le licenciement simplifié (823 ME; poids de 17,6% au total), l’incitation extraordinaire à normaliser l’activité des entreprises (284 ME; 6,1%), un soutien extraordinaire à la réduction du activité des indépendants (280 ME; 6,0%) et un soutien extraordinaire à la reprise progressive (159 ME; 3,4%) », qui représentent au total 3,3%.

Du côté des reports d’impôts et de contributions, entre mars et décembre «1 452 millions de recettes fiscales (3,0% du recouvrement annuel) et 117 millions de recettes contributives (0,6%) ont été reportées».

«121 ME de recettes fiscales et trois ME de recettes contributives restent reportés à la fin de l’année, ce qui inclut un dépassement de 46 ME de recettes fiscales et de trois ME de recettes contributives», que l’UTAO considère comme traduisant «des taux de défaut faibles susceptibles de récupération dans le cadre d’une collecte coercitive ».

«On peut affirmer que les mesures d’assouplissement du paiement des impôts et cotisations sociales dues au premier semestre ont révélé un faible risque pour les finances publiques en 2020», estime l’unité coordonnée par Rui Nuno Baleiras.

L’UTAO souligne également qu ‘«entre le projeté et l’exécution, il y a une surestimation considérable des mesures covid-19 annoncées dans PE2020 [Programa de Estabilidade], mettant en évidence les valeurs mensuelles avancées pour les mesures de l’isolement prophylactique et de l’indemnité de maladie et pour la «mise à pied» simplifiée, bien plus élevées que celles observées ».

En ce qui concerne le budget supplémentaire, il existe une hétérogénéité considérable dans l’ampleur des écarts, mettant en évidence la faible exécution du covid-19 de revenu d’insertion sociale et le soutien à la reprise progressive »et, au contraire,« augmenter les indemnités de maladie en raison de infection par le virus SARSCoV-2, soutien au télétravail et assistance aux descendants ».

Les techniciens parlementaires soulignent également que «le prêt à TAP a été caractérisé dans le chapitre sur les mesures covid-19 car son montant, assez élevé, est en partie une conséquence de la pandémie dans l’activité de ce groupe d’entreprises», mais «ne peut pas être classé comme l’une de ces mesures ».

«Il s’agissait d’une acquisition d’actifs financiers avec une forte probabilité de perte totale en capital. C’est, de loin, le plus important des prêts à moyen et long terme accordés par les AP en 2020 à 15 entités publiques nationales », estime l’unité parlementaire.

JE // EA

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