Covid-19: la Cour des comptes attentive aux situations de fraude pour obtenir un soutien

La Cour des comptes (TdC) est attentive aux situations de fraude pour obtenir le soutien créé dans le contexte de la pandémie et fera tout pour assurer une «reddition de comptes effective», a déclaré aujourd’hui le président, José Tavares.

José Tavares, qui a été entendu aujourd’hui à la commission parlementaire du travail et de la sécurité sociale, a reconnu qu’en temps de crise, il y a toujours des risques accrus de fraude, d’obtention irrégulière de soutien ou de détournement à des fins illégitimes, mais a déclaré que la Cour des comptes est attentif à ces situations.

«La Cour est également très attentive et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les situations dans lesquelles un soutien frauduleux a été obtenu soient menées dans le sens d’une reddition de comptes effective», a-t-il déclaré, précisant qu’il s’agit, par ailleurs, d’un «point noble». du TdC, à la fois en termes de responsabilité financière et par rapport aux autres tribunaux.

Cette audition s’est tenue à la demande du PSD suite à un rapport intermédiaire de la Cour des comptes, rendu public le 10 février, sur la mise en œuvre du licenciement simplifié lors de la première phase de la pandémie de covid-19, entre mars et 30 juin 2020.

Dans ce rapport, il est indiqué que les actions d’inspection de l’Autorité des conditions de travail (ACT) lors du licenciement simplifié, entre mars et juin 2020, ont concerné 65 515 travailleurs, «seulement environ 4%» du total.

Sur la même période, soit entre le 31 mars et le 3 juin, le nombre d’ordonnances de mise à pied simplifiées s’est élevé à 114 200, dont 79 899 ayant été validées, soit 70% du total, en raison de retards.

À son tour, l’univers des travailleurs soutenus au cours de cette période était de 820 739, provenant de 101 229 employeurs.

Lors de l’audience, les députés ont fait part de certaines de leurs préoccupations concernant la mise à pied simplifiée, à savoir le fait qu’elle n’allait pas plus loin en interdisant les licenciements, la difficulté d’accès à la mesure, ainsi que le délai de réponse, la différence entre les les valeurs budgétisées et exécutées ou l’insuffisance de l’inspection de la mesure.

Les députés se sont également concentrés sur l’un des points centrés dans le rapport de la Cour des comptes sur la nécessité d’une information «fiable, complète et opportune» concernant l’univers des bénéficiaires du licenciement simplifié.

Sur la question de l’information, Ana Leal Furtado, juge du rapport, a souligné la nécessité d’un rapport détaillé sur l’exécution physique et financière de la mesure, ainsi que sur l’univers, la typologie et les secteurs d’activité couverts. Car, a-t-il dit, l’un des enjeux d’un nouvel audit qui est en cours de réalisation par le TdC est de comprendre si le soutien a atteint l’univers des bénéficiaires qui était prévu.

LT (DF) // JNM