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5G: la première phase des enchères de fréquences lève près de 85 millions

Après huit jours d’enchères et 44 tours, les premières fréquences sont attribuées à de nouveaux entrants pour la fourniture de services de communications mobiles, dans le cadre du processus étendu qui mettra les fréquences 5G aux enchères. La première phase, qui s’est terminée ce lundi 11 janvier, aura permis de lever un total de 84,35 millions d’euros, selon les données du régulateur Anacom.

«La phase d’appel d’offres pour les nouveaux entrants à la vente aux enchères pour l’attribution de droits d’utilisation des fréquences dans les bandes 900 MHz et 1800 MHz s’est terminée le 11 janvier 2021, après 44 tours. Le huitième et dernier jour de l’appel d’offres, 2 tours ont eu lieu », lit-on sur le site Web de cette entité.

Le processus, lancé dans le cadre de l’octroi de licences pour la cinquième génération mobile (5G), visait à ce premier moment à allouer quatre lots de 10 MHz (2x5MHz chacun), dont l’un dans la bande de fréquences 900 MHz et les trois autres dans la bande 1800 MHz, régions principalement utilisées par les deuxième, troisième et quatrième générations mobiles (2G, 3G et 4G) et où les opérateurs Meo, Nos et Vodafone occupent la quasi-totalité du spectre.

Les lots dans la bande de fréquences 900 MHz sont arrivés au terme de huit jours d’enchères à la même valeur initiale (prix de réserve par lot) de 30 millions d’euros qu’ils possédaient le premier jour de l’enchère, le 22 décembre. Les lots dans la bande 1800 MHz sont ceux qui ont enregistré la plus forte demande ces jours-ci, ce qui se reflétait dans la valeur. Du prix de réserve initial de quatre millions d’euros par lot, ils atteignaient, à l’issue du dernier tour, 18,117 millions d’euros, soit près de cinq fois le prix initial et aboutissant à un total de 54,35 millions d’euros.

C’est cette valeur qui, ajoutée aux 30 millions du lot dans la bande 900 MHz, aura porté le montant collecté à 84,35 millions d’euros, ce qui représente plus d’un cinquième de la valeur minimale que l’Etat espère obtenir avec le total des offres, 237,9 millions d’euros, qui seront canalisés vers un fonds pour la transition numérique, à créer par le gouvernement. Après cette phase, réservée uniquement aux nouveaux entrants (opérateurs qui n’ont pas encore de droits d’utilisation des fréquences), suivra la phase d’appel d’offres principale où, entre autres, les fréquences seront mises aux enchères dans les bandes dites pionnières de la 5G, celles de 700 MHz et 3,6 GHz.

Les noms des nouveaux entrants, qui étaient exclusivement adressés à cette phase de la vente aux enchères, n’ont pas été divulgués, bien que l’espagnol Másmovil (propriétaire de Nowo) ait fait savoir qu’elle se présenterait comme candidate. Ni les noms des gagnants, ni les fréquences attribuées à chacun d’entre eux n’ont été annoncés, ni une date n’a été fixée pour le début de la deuxième phase de l’enchère, ouverte à tous les opérateurs et à laquelle Dense Air, seule entreprise qui en est propriétaire, devrait également participer. déjà fréquente dans le spectre 3,6 GHz et dont la validité de licence est remise en question par les concurrents.

La soi-disant vente aux enchères 5G a fait l’objet de controverses, en particulier depuis le second semestre de l’année dernière lorsque Meo, Nos et Vodafone ont déposé des poursuites et des plaintes à Bruxelles pour tenter de modifier les règles du processus (au motif qu’il donne des conditions discriminatoires aux nouveaux entrants, qui, en termes de couverture requise, souhaitent accéder aux réseaux des opérateurs existants) et menacent de réduire les investissements dans le pays.

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