« La position du syndicat est de considérer ce licenciement comme totalement illégal, injuste et sans conséquence, sans fondement, dans une entreprise qui s’achemine vers une reprise du secteur aéronautique et que tout l’équipage dont dispose la TAP est nécessaire », a-t-il déclaré à Lusa le président de SNPVAC, Henrique Louro Martins.
Le syndicat a également déclaré qu’il utiliserait tous les moyens légaux à sa disposition pour éviter les licenciements collectifs, contestant devant les tribunaux.
TAP a annoncé aujourd’hui un licenciement collectif couvrant 124 travailleurs, dont 28 membres d’équipage de cabine, sélectionnés, a expliqué Louro Martins, grâce à l’utilisation d’un algorithme créé par une entreprise qui travaille pour la compagnie aérienne et qui suit des critères tels que la présence ou la procédure disciplinaire.
« La TAP ne peut pas, sur la base de critères qu’elle a elle-même, alors choisir l’équipage sur la base d’un algorithme qu’une autre entreprise qui travaille pour TAP a arrangé, et avec cela, attirer l’équipage pour qu’il fasse partie de ce licenciement collectif », s’est défendu le président de le SNPVAC.
Le dirigeant syndical a estimé que la TAP « fait un licenciement collectif juste parce qu’elle doit faire un licenciement collectif », à présenter à la Commission européenne.
« Nous sommes bien conscients que nous avons commencé avec un nombre de 747 et nous parlons de 28 personnes, mais même s’il n’y en avait qu’une, nous ne serions pas satisfaits », a souligné le responsable.
Aujourd’hui, TAP a lancé le processus de licenciement collectif, dans le cadre de la restructuration de la compagnie aérienne, couvrant 124 employés, a annoncé la compagnie.
Dans un communiqué, la TAP rappelle que ce nombre représente « une réduction très significative (en baisse de 94 %) par rapport aux quelque 2 000 employés estimés en février à inclure dans le processus de redimensionnement de la main-d’œuvre enregistré et requis par le plan de restructuration de TAP, en cours d’examen par la Commission européenne Commission ».
« Cette réduction du nombre de travailleurs identifiés pour un licenciement collectif est le résultat d’un effort extraordinaire qui comprenait la signature d’accords temporaires d’urgence avec tous les syndicats, des licenciements d’un commun accord avec une compensation financière supérieure à la légalité requise, ainsi que des candidatures aux postes vacants. au Portugal, entre autres mesures », souligne l’entreprise.
Citée dans un communiqué, la présidente exécutive de l’entreprise, Christine Ourmières-Widener, affirme que la principale priorité de TAP a toujours été « de promouvoir et d’encourager des mesures volontaires et, en cas de départ, avec des indemnités supérieures à celles prévues par la loi ».
Le plan de restructuration de l’entreprise, actuellement en cours, vise à ajuster la capacité et la structure de coûts de TAP à la réalité opérationnelle actuelle et aux projections pour les années à venir.
Entre février et juin, plusieurs phases de mesures volontaires ont été promues dans la compagnie aérienne, ainsi que des candidatures aux postes vacants disponibles au Portugal.
«Nous regrettons toutes les suppressions d’emplois causées par la pandémie, dans l’industrie du transport aérien et ailleurs, mais nous devons nous engager fermement dans le plan de restructuration. La survie et la reprise durable de la TAP dépendent de la mise en œuvre effective du plan », ajoute Christine Ourmières-Widener.
Le plan de redimensionnement de TAP a été partagé avec l’ensemble de l’entreprise en décembre 2020 et a débuté en février de cette année, avec la signature d’Accords Temporaires d’Urgence avec tous les syndicats dans le cadre de la déclaration de TAP en tant qu’Entreprise en Situation Economique Difficile (SED), après mesures visant à atteindre préférentiellement et consensuellement l’objectif de réduction.
La procédure de licenciement collectif de 124 salariés initiée aujourd’hui par la TAP concerne 35 pilotes, 28 personnels de cabine, 38 ouvriers de maintenance et d’ingénierie et 23 employés du siège, selon un message envoyé par l’administration aux ouvriers, auquel Lusa a eu accès.
MPE (SO/PD) // CSJ