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Plus d’1/3 des entreprises du secteur public de l’Etat en « faillite technique » en 2021

Selon le rapport sur le ‘secteur des entreprises de l’Etat 2020-2021’, publié ce jour par le Conseil des finances publiques (CFP), après la « détérioration des résultats de ce secteur du fait de l’éclatement de la crise pandémique », en 2020 , l’année 2021 est « marquée par un redressement de la plupart des indicateurs économiques et financiers, reflété dans les comptes individuels (ou comptes consolidés) des 87 sociétés non financières (ou groupe de sociétés) de l’ESE ».

Or, et « malgré cette reprise, plus d’un tiers de ces entreprises (32) ont continué à présenter des fonds propres négatifs en 2021, enregistrant une situation de faillite technique ».

« Les résultats économiques des sociétés non financières de SEE continuent d’afficher un déséquilibre économique important avec un EBITDA négatif de 1 000 millions d’euros et un résultat net négatif de 3 100 millions d’euros en 2021 », avance l’entité dirigée par Nazaré da Costa Cabral.

« Par rapport à 2020, cette performance reflète une amélioration de ces indicateurs, respectivement, de 290 millions d’euros et 708 millions d’euros, insuffisante toutefois pour corriger le déséquilibre économique du secteur », ajoute-t-il.

La somme du résultat net des sociétés TAP SA et TAP SGPS en 2021 était négative de près de 2 100 millions d’euros, tandis que l’agrégat des autres sociétés non financières de la SEE atteignait environ — 1 100 millions d’euros.

Si, par rapport à 2020, les entreprises de l’univers TAP ont réduit leurs pertes de près de 790 millions d’euros, celles des entreprises non financières restantes ont augmenté de 82 millions d’euros.

Au total, seules 27 des 87 entreprises (ou groupes d’entreprises) ont eu des résultats nets positifs en 2021, pour un total de 207 millions d’euros (le même nombre d’entreprises en 2020). Les 60 autres ont enregistré des pertes de 3 412 millions d’euros (dont 2 081 millions d’euros provenant des sociétés de l’univers TAP).

Après le secteur du transport et de l’entreposage, dont les entreprises ont enregistré 1 700 millions de pertes, le secteur de la santé a été le deuxième qui a cumulé le plus de pertes en 2021, soit un total de 1 100 millions d’euros, ces deux secteurs représentant 90 % du résultat net négatif de la SEE de cette année.

Selon la CFP, les résultats économiques négatifs de ces entreprises « se traduisent nécessairement par la nécessité de renforts en capital par l’actionnaire public pour éviter la détérioration de leur situation financière et de fonds propres », et l’amélioration enregistrée à ce niveau par rapport à 2020 reflète précisément  » l’effort de l’actionnaire ».

« Pour éviter la détérioration de la situation financière et des fonds propres des 87 entités non financières de la SEE qui résulterait des résultats nets négatifs, l’actionnaire public a procédé à une augmentation de capital de 4 000 millions d’euros, par augmentation du capital souscrit ( 2 800 millions d’euros) et la conversion d’emprunts en capital social, ce dernier chez TAP SA », précise-t-il.

En conséquence, les fonds propres de ces sociétés ont augmenté à 5 800 millions d’euros en 2021 (+ 4 000 millions d’euros qu’en 2020), tandis que les passifs ont été réduits de 3 400 millions d’euros, à 54 900 millions d’euros, et les actifs ont augmenté de 500 millions d’euros, totalisant 60 700 millions d’euros.

Par rapport à 2020, on observe une évolution positive des indicateurs d’autonomie financière à 9,6% (+6,5 points de pourcentage) et de solvabilité à 10,6% (+7,4 points de pourcentage), ce qui a renforcé la capacité d’endettement (+13,6 points de pourcentage) et la capacité à faire face leurs engagements.

En termes opérationnels, le chiffre d’affaires agrégé des entreprises non financières de l’ESE s’est élevé à 10 100 millions d’euros en 2021, supérieur aux 9 200 millions d’euros calculés en 2020, mais toujours inférieur aux 12 200 millions d’euros réalisés en 2019 (année pré-pandémique).

PD // CSJ

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