1-1-e1669908198824-png

L’investissement des entreprises recule de 13,6% en 2020 en raison de la pandémie, plus que prévu – INE

L’investissement des entreprises aura diminué de 16,3% en 2020, une «réduction significative» par rapport à la prévision précédente de -8,9%, en raison de la pandémie, et devrait augmenter de 3,5% cette année, a annoncé aujourd’hui l’Institut national de Statistiques (INE).

Selon les résultats de l ‘«Enquête sur l’investissement d’octobre 2020», menée entre le 1er octobre 2020 et le 14 janvier 2021, la révision à la baisse de l’investissement des entreprises de l’année dernière «s’est mieux exprimée parmi les grandes entreprises », Avec plus de 250 travailleurs, qui« auront annulé ou reporté les décisions d’investissement ».

Pour 2021, les résultats de l’enquête indiquent une «reprise partielle de l’investissement des entreprises», avec une croissance de 3,5%, principalement concentrée sur les entreprises de plus de 500 salariés (qui prévoient une augmentation de 10,5%) et chez ceux de 250 à 499 salariés, avec une variation attendue de 19,0%.

Les perspectives pour les petites et moyennes entreprises indiquent «la poursuite de la réduction significative des investissements en 2021, bien que moins intense que celle enregistrée en 2020».

Selon la note de l’INE, la baisse de 16,3% de la formation brute de capital fixe (FBCF) en 2020 «représente une révision à la baisse considérable par rapport au résultat obtenu dans l’enquête d’avril 2020 (avec une période d’enquête entre le 1er avril et 25 juin 2020), qui indiquait une réduction de 8,9% de la FBCF, et contraste fortement avec les perspectives de croissance de 3,6% révélées dans l’enquête d’octobre 2019 ».

«Cette évolution des perspectives d’investissement pour 2020 entre les différents moments d’enquête reflète, dans une large mesure, les effets de la pandémie de covid-19 sur l’activité économique, qui a conduit à l’annulation ou au report des décisions d’investissement», explique-t-il.

Parmi les entreprises du secteur manufacturier qui ont un côté plus exportateur, l’INE estime une baisse de 18,2% de l’investissement en 2020, «légèrement moins intense que celle observée pour l’ensemble des entreprises de cette section (variation de -18, 7%), mais plus accentué par rapport aux inscrits pour l’ensemble des entreprises (-16,3%) ».

Par rapport à 2021, une baisse de 3,0% des investissements des entreprises dans les entreprises exportatrices est attendue, ce qui se compare à une baisse plus importante prévue pour toutes les entreprises du secteur manufacturier (-6,9%) et contraste avec une augmentation pour le total des entreprises (3,5%).

Quant à l’indicateur de diffusion des investissements (pourcentage d’entreprises mentionnant des investissements ou une intention d’investir), il affiche un profil à la baisse en 2019, 2020 et 2021, à 88,4%, 78,1% et 74 , 9%, respectivement.

La variation négative de -16,3% de la FBCF des entreprises calculée pour 2020 résulte des contributions négatives de toutes les destinations d’investissement, les investissements en équipement, matériel de transport, investissements dans d’autres et dans la construction présentant, respectivement, des contributions de – 8,6, -3,2, -2,5 et -2,0 points de pourcentage.

Pour 2021, la croissance de l’investissement total (3,5%) reflète les contributions positives des investissements dans la construction, l’équipement et le matériel de transport (respectivement 2,2, 1,5 et 0,2 point de pourcentage).

En 2020 et 2021, pour l’ensemble des activités, l’investissement de remplacement s’est imposé comme le principal objectif d’investissement (avec un poids de 41,2% sur la moyenne des deux ans), suivi par l’investissement d’extension de la capacité de production (35,2%).

Les objectifs des autres investissements et de la rationalisation et de la restructuration représentaient respectivement 14,3% et 9,4% de l’investissement total des entreprises en moyenne sur deux ans.

L’INE prévoit que le poids relatif de l’investissement dans l’extension de la capacité de production diminuera de 1,7 point de pourcentage entre 2020 et 2021, tandis que l’importance relative des investissements de remplacement, des investissements à d’autres fins et de la rationalisation et de la restructuration devrait augmenter (1, 0, 0,5 et 0,2 point de pourcentage, respectivement).

L’autofinancement est identifié comme la principale source de financement de l’investissement des entreprises interrogées, représentant en moyenne 68,0% du total en 2020 et 2021, suivi du recours au crédit bancaire (indiqué par 17,6% des entreprises en moyenne deux ans).

Entre 2020 et 2021, on note une «légère augmentation» du poids de l’autofinancement, de 67,6% à 68,5%.

Selon l’INE, le pourcentage d’entreprises présentant des indications de limitations d’investissement a diminué «de manière ténue» en 2021, passant de 45,8% en 2020 à 45,7%, la détérioration des perspectives de ventes restant le principal facteur limitant les investissements des entreprises (respectivement 36,8% et 38,5% en 2020 et 2021), suivis de l’incertitude sur la rentabilité des investissements (15,2% en 2020 et 16,8% en 2021).

L’enquête sur les investissements a été menée auprès d’un échantillon de 3 599 entreprises de plus de quatre personnes employées, avec un chiffre d’affaires au cours de l’année de sélection de l’échantillon d’au moins 125 000 euros.

PD // MSF

Articles récents