1-1-e1669908198824-png
30329884_visao-verde-6995921-3595887-jpg

Le terrain de l’ancienne raffinerie que Galp veut céder à la mairie est contaminé

« A la suite de cette évaluation du sol et des eaux souterraines, il a été conclu qu’il y avait une contamination du sol et des eaux souterraines » dans la parcelle en question, a indiqué l’Agence portugaise de l’environnement (APA), en réponse aux questions posées par Lusa, selon laquelle Galp a déjà été informé de cet avis.

Ainsi, l’APA a déclaré que l’analyse des risques réalisée par Petrogal pour le terrain situé entre la raffinerie, fermée en 2021, et la Rua António da Silva Cruz, à Leça da Palmeira, a déterminé l’existence d’un « risque inacceptable pour les futurs utilisateurs de la parcelle (en tenant compte d’une éventuelle utilisation résidentielle ou industrielle de celle-ci), une situation à surmonter avec des mesures de gestion des risques appropriées », a-t-il souligné.

Et « un risque acceptable pour les ouvriers du bâtiment susceptibles d’être impliqués dans d’éventuelles interventions sur la parcelle en cause et les bénéficiaires actuels des abords ».

« Ainsi, aux termes de la législation en vigueur, l’autorisation de l’opération d’assainissement des sols auprès de la CCDR est due [Comissão de Coordenação e Desenvolvimento Regional] territorialement compétent, comme opportunément transmis à Petrogal », a souligné l’APA.

Contactée par Lusa, la municipalité de Matosinhos, dans le district de Porto, a supposé qu’elle n’était pas au courant de cette évaluation, renforçant qu’à ce stade la discussion se situe entre l’APA et le Galp.

« La municipalité de Matosinhos n’acceptera le terrain qu’en appliquant l’investissement disponible du Fonds pour une transition juste à ce terrain, après s’être assuré que les risques sont correctement protégés », a-t-il garanti.

La municipalité, dirigée par la socialiste Luísa Salgueiro, a rappelé que la responsabilité incombe à l’APA, qui « doit prendre les mesures appropriées pour s’assurer que le pollueur atténue les risques qui peuvent exister ».

En avril 2022, le maire rappelle, en séance de chambre, que sur les quelque 260 hectares occupés par la raffinerie, le Galp en cède 40 à la municipalité pour y développer des projets d’utilité publique et y appliquer des fonds du Fonds pour une transition juste.

À l’occasion, Luísa Salgueiro a noté que la zone fournie par Galp est située dans le haut nord et que, dès le départ, elle n’aurait pas besoin d’être décontaminée car elle n’avait ni équipement ni activité.

Sur cette parcelle, la commune entend construire une ville de l’innovation liée aux « énergies du futur », dans le cadre d’un protocole de coopération entre le Galp et la Commission de Coordination et d’Aménagement du Territoire du Nord.

La ville de l’innovation vise à promouvoir « un écosystème urbain, socialement et écologiquement durable, comprenant le commerce et les services, l’hôtellerie, la restauration, l’industrie 5.0, le logement, les équipements culturels et de loisirs, en mettant l’accent sur un ‘Green Park’ [parque verde]”.

Lusa a également interrogé Galp à ce sujet, mais sans succès jusqu’à présent.

SVF // MSP

Articles récents