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Le gouvernement réaffirme son « plein engagement » à travailler avec Bruxelles sur la restructuration de TAP

Le gouvernement a réaffirmé aujourd’hui « qu’il continue avec un engagement et une disponibilité totales » à travailler avec la Commission européenne (CE) pour finaliser l’approbation du plan de restructuration de TAP, après la publication d’une lettre envoyée par Bruxelles au Portugal.

En réponse à Lusa, les ministères des Finances et de l’Infrastructure et du Logement ont déclaré que le gouvernement « a réaffirmé et réaffirme qu’il continue avec un engagement total et une volonté de travailler avec la CE pour achever l’approbation du plan de restructuration de TAP ».

La CE reconnaît l’importance de l’État portugais pour sauver TAP, mais craint que l’aide à la restructuration de 3 200 millions d’euros viole les règles de concurrence et doute qu’elle garantisse la viabilité de l’entreprise.

Les observations et préoccupations de Bruxelles sont contenues dans une lettre envoyée par la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager aux autorités portugaises, datée du 16 juillet, date à laquelle la CE a annoncé une enquête sur les 3 200 millions d’aides d’État à la restructuration de TAP, et cependant publiée le le site Web de l’exécutif communautaire, après l’élimination des informations considérées comme confidentielles.

A leur tour, les deux tutelles ont déclaré aujourd’hui que la lettre de la CE « à laquelle il est fait référence est la même qui a justifié la note de la Commission du 16 juillet dernier et qu’il n’y a pas de prise de position ultérieure ».

« Ce qui est en jeu, c’est la décision de la Commission européenne de suivre formellement et institutionnellement le processus du plan de restructuration, avec l’ouverture d’une consultation publique avec les autorités portugaises et les tiers intéressés », soulignent-ils.

Les ministères rappellent également que cette consultation « portera sur l’évaluation de la compatibilité des aides à la restructuration de la TAP avec les règles d’aide aux entreprises en difficulté, et vise à solidifier, notamment d’un point de vue juridique, les solutions qui viennent à être trouvées. assurer la viabilité future du TAP sans dépendre des ressources publiques ».

Selon le gouvernement, « la note de la Commission publiée à l’époque a également renforcé son intention de poursuivre une articulation constructive avec les autorités portugaises dans le but de parvenir à un plan de restructuration garantissant la viabilité à long terme de TAP ».

La Commission souligne dans la lettre que, pour autoriser une aide d’État, elle doit mieux évaluer la conformité du plan de restructuration proposé et des aides connexes avec les conditions fixées dans les lignes directrices au sauvetage et à la restructuration, c’est pourquoi elle a décidé de lancer une enquête le même jour qui, dans une décision distincte, a « confirmé » la validité du prêt d’urgence de 1 200 millions d’euros accordé à la TAP en 2020, qui a depuis été contesté par la compagnie Ryanair, en saisissant la Cour de l’UE.

L’une des principales préoccupations de Bruxelles est l’éventuelle violation des règles de concurrence dans le marché unique, notamment parce que, rappelle la Commission, « le secteur du transport aérien de passagers et des services de fret dans lequel le bénéficiaire est actif est ouvert à la concurrence et aux échanges entre les États membres États » et « d’autres compagnies aériennes agréées dans l’Union européenne fournissent des services de transport aérien reliant les aéroports portugais, en particulier Lisbonne, à d’autres villes de l’Union ».

Constatant que le soutien de TAP « est susceptible d’affecter les échanges entre États membres », l’exécutif communautaire souligne que le financement public de l’entreprise peut améliorer sa position « vis-à-vis de concurrents réels ou potentiels, qui n’ont pas accès à un soutien similaire de l’État portugais. ou qui doivent financer des opérations aux conditions du marché ».

« L’augmentation de capital et la garantie de prêt, par conséquent, faussent ou menacent de fausser la concurrence », prévient la Commission, qui exprime des doutes sur le fait que les mesures envisagées dans le plan de restructuration visant à limiter les distorsions de concurrence « soient suffisantes pour atténuer l’effet de distorsion de le soutien substantiel de l’État qu’il est prévu d’accorder à TAP SGPS ».

Enfin, Bruxelles entend également avoir plus de garanties que le plan de restructuration garantira effectivement la viabilité à long terme de TAP « sans avoir besoin d’un soutien continu de l’État », et souligne que les projections incluses dans le plan portugais « sont chargées de diverses incertitudes, étant le plus significatif d’entre eux est l’évolution de la demande jusqu’à fin 2025 dans des scénarios très stressants, qui nécessiteraient plus d’aide ».

La lettre indique un délai d’un mois, à compter de la date de réception de la lettre, pour que les autorités portugaises se prononcent, par le biais de commentaires et en fournissant toutes les informations utiles permettant de préciser que la législation communautaire est effectivement respectée, ce qui signifie que la réponse de Lisbonne doit parvenir à Bruxelles avant le 16 août.

D’autres parties intéressées, y compris les compagnies aériennes concurrentes – avec Ryanair et easyJet en tête – peuvent également envoyer des commentaires et observations à Bruxelles.

ALYN (ACC) // CSJ

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