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Groundforce dit que TAP lui doit 2,5 ME pour les vols de nuit mais la compagnie n’est pas d’accord

Groundforce indique que TAP lui doit environ 2,5 millions d’euros, relatifs à des factures pour 2018, 2019, 2020 et 2021, pour des vols reprogrammés pour des heures de nuit, une dette que la compagnie aérienne ne reconnaît pas.

Selon le jugement de la procédure d’insolvabilité de Groundforce, demandé par TAP, en tant que créancier, rendu par le Tribunal Judiciaire du District de Lisbonne et auquel Lusa avait accès, le « Défendeur [Groundforce] revendique l’existence d’une créance sur le réclamant [TAP] d’un montant de 2 471 362,24 euros, relatifs à des factures émises par la défenderesse en 2018, 2019, 2020 et 2021, au titre du contrat de prestation de services d’assistance, pour des vols reprogrammés en horaires de nuit (entre 00h00 et 06h00) — le soi-disant « Couvre-feu nocturne » ».

Selon le document, ces factures « n’ont pas été payées par la requérante à ce jour, faute de reconnaissance de la dette ».

Entre juillet 2017 et décembre 2018, Groundforce affirme avoir facturé à la TAP la somme totale de 1 446 706,29 euros, pour une assistance sur des vols qui n’étaient pas prévus pour le « couvre-feu nocturne » et qui ont fini par être assistés pendant cette période.

Déjà en 2019, en vertu de l’introduction d’une clause de surprix dans l’accord entre les deux sociétés, Groundforce a facturé à TAP le montant de 960 347,37 euros, en 2020 il a facturé 50 249,75 euros et en 2021 il était de 14 058,83 euros.

Cependant, selon les informations fournies au tribunal, TAP comprend que Groundforce « facture indûment les services », considérant que le supplément de prix prévu dans l’accord entre les deux compagnies « ne couvre que les vols reprogrammés, avec un changement de ‘slot' ». et tomber dans le « couvre-feu nocturne » ».

De son côté, la société de « handling » (assistance dans les aéroports) « comprend que la raison de l’introduction de la clause considérée était directement liée au fait que le changement de l’heure d’arrivée ou de départ des vols vers le « couvre-feu nocturne » implique un augmentation des coûts du ‘handler’, qui est obligé de changer la planification (des ressources humaines et matérielles) qu’il avait fait, pour surveiller un vol à un moment où le nombre de vols est limité ».

De plus, Groundforce allègue qu’il a été convenu avec TAP que chaque fois qu’elle facturerait à la compagnie aérienne plus de 80,6 millions d’euros par an, il y aurait une part des bénéfices entre eux, en raison de la différence du montant facturé, dans le pourcentage de 16,6%.

En 2018 et 2019, Groundforce a facturé à TAP environ 97,1 et 101,6 millions d’euros, respectivement, « y compris la facturation de 150% du prix de ‘turnaround’ facturé pour la reprogrammation des vols pour le couvre-feu ‘nuit' », après avoir payé environ 2,8 et 3,5 millions d’euros, au fur et à mesure des gains d’échelle.

Groundforce souligne que les vols reprogrammés pour le « Couvre-feu nocturne » en 2018/2019 représentaient environ 400 000 euros du crédit total accordé à TAP.

« Bien que le demandeur [TAP] dire qu’il n’accepte pas la facturation du « Couvre-feu de nuit », la vérité est que le demandeur a accepté lesdits gains d’échelle, et n’a jamais restitué le montant du crédit correspondant aux gains d’échelle déduits de la facturation du « Couvre-feu de nuit » », lit-on dans le document.

Un autre problème soulevé par Groundforce est lié au fonds de pension, que l’entreprise a tenté d’utiliser pour lever un excédent de trois millions d’euros pour payer les indemnités de vacances aux travailleurs, fin juin, mais n’est pas parvenue à un accord avec les travailleurs à ce sujet. sens.

Lorsque Groundforce a cessé de faire partie de TAP, dans le cadre d’un processus de scission conclu en septembre 2003, la société ‘handling’ a pris l’engagement d’assurer le paiement des travailleurs admis à TAP SA jusqu’au 31 mai 1993 d’une retraite complémentaire de remodelage.

Selon Groundforce, « ce fonds de pension ne couvre, en théorie, que 469 travailleurs ».

« Dans un rapport produit par l’entité de gestion du fonds, il a été conclu qu’il y a un excédent de financement du Fonds de pension, c’est-à-dire que l’argent que la société a canalisé chaque mois vers ce fonds au fil des ans, dépasse le montant actuel et éventuel passifs pour lesquels le fonds peut répondre vis-à-vis de ces 469 travailleurs », argumente-t-il.

Un tribunal de Lisbonne a statué mercredi sur l’insolvabilité de Groundforce, après une demande de TAP en ce sens, au terme de plus d’un an de problèmes entre l’entreprise, les travailleurs, le gouvernement et la compagnie aérienne.

MPE // MSF

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