Le dernier rapport publié par Direção‑Geral da Saúde (DGS) révèle que le Portugal a enregistré 997 nouveaux cas de VIH en 2024, poursuivant la tendance à la baisse observée ces dernières années. Cependant, derrière cette bonne nouvelle, un bilan moins rassurant : 54 % des diagnostics ont été réalisés tardivement, un chiffre qui alerte les professionnels de santé.
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Toggle📉 Baisse des cas… mais diagnostics tardifs
Selon le rapport national, le nombre de cas notifiés a diminué par rapport à 2023 — une bonne nouvelle pour les efforts de prévention et de sensibilisation. Néanmoins, la moitié des personnes diagnostiquées en 2024 se trouvaient déjà en phase avancée de l’infection, ce qui complique la prise en charge et le traitement.
Ce phénomène concerne particulièrement les personnes de 50 ans et plus, ainsi que les hommes ayant une transmission hétérosexuelle — deux groupes chez lesquels les dépistages semblent arriver trop tard.
👤 Profils et dynamiques de transmission
Les nouvelles infections concernent majoritairement des hommes — à raison de 2,7 cas pour chaque femme diagnostiquée. Parmi les adultes infectés, 27,6 % ont moins de 30 ans, et 68,7 % des cas chez les moins de 30 ans concernent des hommes ayant des relations avec des hommes (HSH).
Sur le plan géographique, les plus hauts taux d’incidence sont enregistrés dans la région de la Grande Lisbonne, suivie de la péninsule de Setúbal et de l’archipel de Madère. Environ 53 % des nouveaux cas concernent des personnes nées à l’étranger, mais dans plus de la moitié de ces cas le pays de contagion probable est le Portugal lui-même.
🎯 Vers plus de dépistage et de prévention
Malgré la baisse des cas, les autorités sanitaires appellent à redoubler d’efforts sur le dépistage, particulièrement en direction des populations vulnérables — personnes âgées, hétérosexuelles, migrants — pour éviter les diagnostics tardifs. L’objectif : détecter l’infection tôt, commencer un traitement rapide, et poursuivre la lutte contre le VIH en vue d’atteindre les cibles de santé publique d’ici 2030.





