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Un rapport de l’OMS indique que le Portugal ne compte que 33 médecins pour 49 prisons

Sur la base de données de 2020, le document de l’OMS, auquel Lusa a eu accès, indique un ratio de 2,9 médecins pour 1 000 détenus au Portugal, alors que dans la population générale, ce ratio atteint 5,3.

En revanche, le nombre d’infirmiers affectés au système pénitentiaire national était de 318, ce qui représente un ratio de 27,9 de ces professionnels pour 1 000 détenus, bien supérieur au ratio de 7,1 infirmiers pour la population générale.

En ce qui concerne les psychiatres, les données de l’OMS indiquent 19 spécialistes dans les prisons portugaises, ce qui se traduit par un ratio de 1,7 pour 1 000 détenus, bien supérieur au 0,1 enregistré pour la population générale. Quant au nombre de dentistes, il ne dépasse pas 12 dans le système carcéral, avec un rapport de 1,1 égal entre la population générale et la population carcérale.

Le Portugal compte ainsi au total 382 professionnels de santé associés aux prisons, soit un ratio de 33,5 pour 1 000 détenus, sans qu’aucune statistique ne soit fournie pour le reste de la population.

En termes de vaccins mis à la disposition de la population carcérale, le Portugal a suivi le même schéma que les pays qui ont répondu au rapport, seuls les vaccins contre l’hépatite A et le vaccin contre le méningocoque étant indisponibles et le vaccin contre le papillomavirus humain accessible à une minorité de prisons. .

En ce qui concerne le dépistage des maladies infectieuses, les prisons portugaises ont suivi un modèle dans lequel le détenu peut activement rejeter le dépistage standardisé, en particulier pour le VIH et les hépatites B et C (conformément à la plupart des États inclus dans l’étude). Seul le dépistage des maladies sexuellement transmissibles (MST) se fait sur la base d’une évaluation des risques, mais chacun a accès à des tests de laboratoire lorsque ceux-ci sont jugés nécessaires.

Pour les maladies oncologiques en milieu carcéral, la réalisation de dépistages, essentiellement concentrée sur la population féminine, s’est démarquée, avec la mise à disposition de dépistages du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein. Il n’en a pas été de même pour le cancer du côlon, contrairement à la plupart des Etats européens (58%) analysés par l’OMS, qui proposent également ce dépistage aux détenus.

Le Portugal a enregistré un déficit d’informations sur les détenus ayant reçu ou terminé un traitement au cours des 12 derniers mois, compte tenu du manque de données sur la tuberculose multirésistante, l’hépatite B, les MST, la santé bucco-dentaire et mentale, la consommation de drogues, le diabète, le cancer, l’hypertension et les troubles cardiovasculaires. maladies. Les réponses ne sont venues que sur le VIH, avec 386 détenus soignés, la tuberculose (76 détenus) et l’hépatite C (81).

Le pays n’a pas non plus fourni de réponses sur le nombre de détenus diagnostiqués avec diverses pathologies, à l’exception du covid-19, des hépatites B et C et du VIH.

Enfin, le Portugal n’a fourni aucune information sur les comportements liés à la santé, tels que la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues, l’exercice physique ou le poids.

Selon les données communiquées à l’OMS, les prisons portugaises comptaient 11 412 détenus, répartis entre 10 616 hommes et 796 femmes, ce qui ne représente que 7 % de la population carcérale. Le taux d’occupation des prisons s’est établi à 90,6%, contre 114% en 2016.

Le taux d’incarcération pour 100 000 habitants était de 110,8 (139 en 2016), légèrement supérieur à la moyenne de 108,8 pour la région européenne de l’OMS et entre la Grèce (106,2) et la Roumanie (112,4 ). Parmi les pays analysés, Saint-Marin avait la valeur la plus faible (23), tandis que la Géorgie se situait au pôle opposé, avec un ratio de 246.

JGO/FC // JMR

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