Selon une note ministérielle, Eduardo Cabrita a rencontré, par vidéoconférence, le ministre maltais de l’Intérieur et de la Sécurité nationale, Byron Camilleri, et le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska Gómez.
Eduardo Cabrita a informé les deux ministres que la présidence portugaise travaillera sur le concept de «solidarité obligatoire flexible», dont il avait déjà parlé avec le ministre grec des migrations et de l’asile, Notis Mitarachi, mardi dernier.
Selon la même note, Eduardo Cabrita a rappelé que le Portugal a toujours eu une position active de partage des responsabilités et de solidarité dans tous les programmes de relocalisation des réfugiés et dans toutes les solutions trouvées à la suite des opérations de sauvetage des migrants en Méditerranée.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le Portugal a toujours accueilli les migrants arrivés par bateau à Malte, participe aux opérations de sauvetage sur les îles grecques, dans le cadre de FRONTEX, et fait valoir que la pression à laquelle l’Espagne est soumise, avec l’arrivée de milliers de migrants , en particulier aux Canaries, n’est pas un problème espagnol, mais un problème pour toute l’Europe.
Le ministre portugais souhaite rencontrer les quatre pays du sud de l’Europe qui ont le plus souffert de la pression migratoire ces dernières années, à savoir la Grèce, Malte, l’Espagne et l’Italie, afin de favoriser la discussion sur le nouveau pacte pour Migration et asile, présenté par la Commission européenne en septembre dernier et dont la négociation incombera désormais à la présidence portugaise de l’UE.
Eduardo Cabrita a également l’intention de rencontrer des représentants de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie, pays qui composent le soi-disant groupe de Visegrad, qui sont également au centre de la discussion sur la migration vers le bloc communautaire.
Le ministre de l’Administration interne souhaite tenir ces réunions jusqu’au 28 janvier, date à laquelle se tiendra le Conseil informel des ministres de l’intérieur.
Dans la même note, il est précisé que l’objectif de ces réunions est de trouver les points de convergence de chaque État membre par rapport à la migration et les voies qui permettent de dépasser les aspects qui génèrent le moins de consensus.
En ce sens, Eduardo Cabrita entend discuter de la dimension extérieure des politiques migratoires, en prenant en compte «le principe que la migration est un défi commun pour l’Europe qui devrait intégrer le dialogue avec les pays tiers voisins, comme le Maroc et la Tunisie, valorisant la coopération pour la développement de ces pays, la création de voies de migration légale et de mécanismes dans les pays d’origine pour prévenir la migration irrégulière, ainsi que la collaboration sur les retours ».
Le contrôle des frontières extérieures de l’UE, à travers FRONTEX et l’équilibre entre les principes de responsabilité et de solidarité, de la part de tous les États membres, afin de répondre aux défis migratoires, ont également été les sujets qui ont été sur la table de discussion .
Le Portugal a assumé sa quatrième présidence du Conseil de l’UE le 1er janvier, qui se prolongera au cours du premier semestre 2021, succédant à l’Allemagne et précédant la Slovénie, sous le slogan «Il est temps d’agir: pour un pays équitable, vert et numérique ».
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