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Sept ans plus tard, les municipalités enregistrent à nouveau un déficit budgétaire en 2021

L’administration locale a enregistré un déficit budgétaire de 15 millions d’euros l’an dernier, le premier depuis 2013, mais toujours inférieur à l’estimation du budget de l’Etat pour 2021, a publié aujourd’hui le Conseil des finances publiques (CFP).

Dans le rapport sur l’évolution budgétaire de l’administration locale en 2021, qui se base sur les valeurs comptables du budget public pour 299 des 308 municipalités portugaises, la CFP indique qu' »un déficit budgétaire de 15 millions d’euros a été enregistré, le premier depuis 2013, inférieur toutefois à celui prévu par OE2021 [Orçamento do Estado para 2021]», dans lequel un déficit de 216 millions d’euros était prévu.

L’institution dirigée par Nazaré Costa Cabral explique que l’augmentation des dépenses municipales en 2021 a contribué à cette performance, supérieure à l’augmentation des recettes, bien que ce dernier agrégat se soit remis de la chute enregistrée en 2020.

La CFP indique que les recettes communales ont augmenté de 11 %, soit plus du double de la prévision de l’OE2021 pour le sous-secteur local (4,8 %).

En revanche, les recettes de transfert et les recettes fiscales ont montré « une évolution beaucoup plus favorable que prévu dans ce document de programmation budgétaire ».

Les recettes fiscales communales, par exemple, qui « ont pratiquement stagné en 2020 », ont présenté une évolution bien plus favorable en 2021, en s’appuyant sur la hausse significative de l’IMT.

« Cette taxe, dont la dynamique est fortement liée à l’environnement du marché immobilier, qui était assez favorable en 2021, a augmenté de 38% en 2021, faisant plus que se remettre de la baisse enregistrée l’année immédiatement précédente, atteignant environ 1,3 milliard d’euros », fait remarquer.

Selon les mêmes données, les dépenses communales ont augmenté de 14,6%, tirées, en termes équivalents, par la croissance des dépenses courantes primaires, et par la hausse des dépenses en capital, notamment d’investissement.

La continuité de la situation pandémique, en particulier au premier semestre 2021, et la reprise ultérieure de l’activité économique au second semestre ont contribué à l’évolution enregistrée.

La CFP souligne que l’impact direct sur les dépenses des collectivités locales avec les mesures covid-19 a été supérieur à celui de 2020 de 99 millions d’euros, contribuant à l’augmentation des dépenses.

Sans cette augmentation des dépenses due aux mesures covid, l’institution indique qu’il y aurait eu un surplus de la part des communes, bien que « inférieur à celui de 2020 ».

« Malgré les limitations concernant la disponibilité complète des informations budgétaires et financières, il est prouvé que les dépenses impayées des municipalités auront diminué en 2021, tant en termes de passifs non financiers que de comptes créditeurs », souligne-t-il.

Le même rapport souligne qu’en revanche, la dette déjà impayée et en souffrance « sera restée au même niveau qu’en 2020, bien que certaines communes aient enregistré une aggravation de cet indicateur ».

Selon l’analyse, le « stock » de retards de paiement, qui montre une tendance à la baisse depuis 2012, s’élevait à 22 millions d’euros à la fin de l’année dernière, en termes consolidés, en baisse d’environ un million d’euros.

Il note toutefois l’augmentation des retards de paiement des dépenses non effectives d’environ huit millions d’euros, « qui en 2021 est subsumée par le retard de remboursement des dettes financières », qui concerne en grande partie des retards de paiement à l’Etat de prêts à la municipalité de Vila Real de Santo António.

La CFP indique qu’entre décembre 2020 et décembre 2021, le nombre de communes en retard de paiement sera passé de 60 à 63.

Cependant, environ les quatre cinquièmes des 308 communes n’avaient pas d’arriérés à la fin de cette année, soit un total de 245 communes.

AAT // CSJ

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