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Rui Rio accuse le PS et le PCP d' »impudeur » en changeant la loi qui protège les maires

« L’effronterie qui s’est produite hier [quinta-feira] à l’Assemblée de la République. Le PS et le PCP se sont réunis pour voter une loi qui empêche simplement six maires, cinq du PS et un du PCP, de perdre leur mandat en justice pour avoir violé cette même loi, pour ne pas avoir respecté ce qu’ils avaient convenu de s’est engagé à se conformer », a-t-il accusé.

Rui Rio a déclaré que « les maires de Covilhã, d’Aljustrel, de [Vila Nova de] Gaia, de Cartaxo et Alfândega da Fé, tous du PS et, d’Évora, du PCP ».

« Ils se sont réunis, ont changé la loi et, administrativement, c’est comme ça que c’est facile. Si, par hasard, l’un d’eux n’a pas respecté la loi, il existe une solution, la loi est modifiée. Ce n’est pas la méthode de gouvernement, ni la rigueur que le pays mérite et que méritent les Portugais », a accusé Rui Rio à Tábua, lors de la présentation du candidat à cette chambre du district de Coimbra.

La loi approuvée « modifie les règles-cadres du Programme de soutien à l’économie locale (PAEL) » et prévoit un assouplissement des restrictions pour les communes qui ont eu recours au programme, prévoyant, entre autres mesures, qu’elles ne peuvent pas percevoir le taux d’imposition maximum sur les Immobilier (IMI) que l’adhésion au PAEL exigeait.

Le texte présenté au parlement pour le vote global final s’est heurté à l’opposition des BE, CDS-PP, PAN, Chega et Iniciativa Liberal et à l’abstention de la députée non-inscrite Cristina Rodrigues, mais surtout du PSD, qui a présenté aujourd’hui à la plénière trois propositions d’amendements qui ont fini par être rejetées.

Le PAEL a instauré un régime exceptionnel et transitoire d’octroi de crédit par l’État aux communes pour régler les dettes des fournisseurs échues depuis plus de 90 jours, en référence au 31 mars 2012.

La convention de prêt a été signée par 103 communes entre 2012 et 2015 et prévoit une durée de 20 ou 14 ans, selon la situation de chaque commune à l’époque.

Pour avoir accès au prêt, les communes étaient soumises à un contrôle de leur performance financière et au respect, pendant la durée de la convention, d’un ensemble d’exigences, dont l’obligation de facturer aux habitants le taux maximum IMI.

Dans une évaluation en avril, la Direction générale des collectivités locales (DGAL) a révélé que, sur les 103 municipalités qui avaient contracté des emprunts dans le cadre du PAEL, seules Santa Comba Dão et Lamego avaient des plans actifs, tandis que Vila Real de Santo António avait intégré le plan respectif dans un autre programme, le Fonds d’appui municipal (FAM).

37 autres municipalités avaient suspendu les plans parce qu’elles étaient parvenues à respecter le plafond de la dette, et 63 ont remboursé la totalité de l’emprunt contracté auprès de l’État.

IYN (RCS/FM) // RBF

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