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PS veut le télétravail pour un simple «accord mutuel» et dans des «conditions égales» dans le public et le privé (avec audio)

Le Parti socialiste (PS) a présenté ce vendredi une proposition de régulation du télétravail, qui prévoit qu’il ne peut se faire que par « accord mutuel » et à « conditions égales » dans les secteurs public et privé. Les socialistes veulent imposer le droit à la déconnexion et garantir l’égalité de traitement entre les télétravailleurs et ceux en face à face, les dépenses supplémentaires devant faire l’objet de «négociations collectives».

Lors de la présentation du projet de loi à l’Assemblée de la République, la dirigeante parlementaire socialiste, Ana Catarina Mendes, a expliqué que l’initiative socialiste « repose essentiellement sur l’accord qu’il doit y avoir entre les parties l’option du télétravail » et prévoit que «un employé du télétravail subit un préjudice du fait de sa personne», qu’il soit un travailleur du secteur public ou privé.

Le projet PS n’exige pas que les employeurs doivent payer les dépenses, dûment prouvées, du télétravailleur (à savoir l’eau, l’électricité, le gaz, les télécommunications et autres dépenses supplémentaires) mais prévoit qu’ils sont «indemnisés par l’employeur», qui peuvent «consister en d’un certain montant, fixé dans la convention de télétravail ou dans un instrument de réglementation collective du travail, et modulable pendant toute la durée de la convention en fonction de l’évolution avérée des surcoûts ».

«Nous ne pouvons pas contraindre le paiement de A ou X. La rémunération sera la même que celle d’un travailleur sur site, avec tous les éléments. Tout le reste a à voir avec ce qui est inscrit dans le contrat de travail ou dans l’accord de télétravail. Le législateur ne doit pas imposer. Il doit garantir les conditions de l’équité et qu’avec cela, il n’y a pas de pénalités salariales », a expliqué le leader parlementaire socialiste.

Si le régime de télétravail est refusé par l’employeur, l’employeur doit justifier la décision par écrit, et «aucun travailleur télétravailleur n’est lésé du fait de sa personne», en appliquant ce principe à «l’égalité dans le développement de carrière».

Le projet PS prévoit également le droit de se déconnecter, sauf en cas de « force majeure ». «L’accord de mise en œuvre du télétravail fixe la durée pendant laquelle le télétravailleur a le droit de déconnecter tous les systèmes de communication de service avec l’employeur, ou de ne pas répondre aux demandes de contact de l’employeur, ce qui ne peut entraîner aucun désavantage ou sanction», dit-il. .

Si la période pendant laquelle le travailleur ne peut être contacté n’est pas définie, « la période de licenciement sera celle résultant du respect des heures indicatives définies par le travailleur ».

Outre le PS, le Bloc de gauche et le PCP ont également présenté des initiatives législatives pour réglementer le télétravail. Le PSD, qui a également promis d’aller de l’avant avec une proposition, devrait le faire dans les prochains jours, sachant que le débat et le vote sur les propositions sur le régime de télétravail sont prévus le 5 mai au Parlement.

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