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Plusieurs dizaines manifestent à Lisbonne contre les morts en prison

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté aujourd’hui devant la prison de Lisbonne (EPL), réclamant justice pour les morts en prison, avec la présence des mères de Daniel Rodrigues et Danijoy Pontes, décédés en septembre dernier.

« Je suis revenu parce que la justice n’a pas comparu jusqu’à présent, il n’y a eu aucune réponse de part et d’autre. Je cherche une réponse à la mort de mon fils, car la réponse qu’ils m’ont donnée n’est pas valable », a déclaré Alice Santos, mère de Danijoy Pontes, à Lusa, en marge de la manifestation « Juntas do Luto à Luta : Justice pour Daniel , Danijoy et Miguel ».

Alice Santos a déclaré que la réponse qu’ils lui avaient donnée était qu’elle « était morte de mort naturelle », ce qu’elle rejette, puisque Danijoy Pontes « n’avait aucun symptôme » et qu’il était « en bonne santé, il n’avait jamais rien eu, juste un mal de dents ».

Mère Danijoy Pontes a également lancé un appel au président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, et à la ministre de la Justice et de l’Administration intérieure, Francisca Van Dunem, afin qu’« ils puissent également découvrir ce qui arrive aux prisonniers en prison ».

La manifestation d’aujourd’hui, qui s’est tenue sous une pluie battante, a rappelé Danijoy Pontes et Daniel Rodrigues, décédés le 15 septembre 2021, à quelques minutes d’intervalle, dans la même aile de l’EPL, et Miguel Cesteiro, décédé le 10 janvier 2021. année à l’Alcoentre Prison.

Les manifestants ont souligné que ces cas n’ont pas fait l’objet d’une enquête immédiate de la police judiciaire et supposent qu’ils présentent tous des « circonstances suspectes ».

Des représentants de l’Association portugaise de soutien aux prisonniers (APAR) ont participé à l’action de protestation, où des affiches disaient que « la violence policière tue » et que « du deuil à la lutte » était garanti.

Le secrétaire général de l’association, Vítor Ilharco, a souligné qu’au cours des cinq dernières années, il y a eu 303 décès, dont 66 suicides, et qu’« il est prévu par la loi que tous les décès doivent faire l’objet d’une enquête par la PJ » et que, de ce au total, seuls six se sont conformés aux procédures prévues par la loi.

« [Houve] 237 décès qui ont tous donné lieu à des réponses, par les justiciables, qui seraient des morts naturelles. L’APAR n’ose pas mettre en doute que cela corresponde à la vérité, en tout cas – même pour éviter les soupçons que certains membres de la famille peuvent avoir -, il serait de la justice la plus élémentaire que la loi soit respectée », a-t-il souligné, dans des déclarations à Lusa.

Vítor Ilharco estime que le retard dans la publication des autopsies et l’absence d’enquêtes de la PJ contribuent au discrédit des institutions, arguant que les citoyens emprisonnés « sont sous la garde de l’État ».

« S’ils meurent, l’Etat a l’obligation d’expliquer dans quelles conditions ils sont morts », a-t-il renforcé.

Selon la famille et les amis du jeune détenu, Danijoy a passé 11 mois en détention préventive pour vol, dépassant le temps recommandé, alors qu’il lui était possible d’attendre son procès en liberté.

Il finirait par être condamné à six ans de prison, en termes légaux, même s’il n’avait pas de casier judiciaire.

JO (FC) // PJA

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