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PCP propose de fusionner PSP et GNR en une seule police civile

Les députés du PCP ont présenté ce mardi 12 juillet, à l’Assemblée de la République, un projet de résolution qui recommande au Gouvernement d’engager un processus d’étude et de discussion en vue de la création d’une police nationale à caractère civil en remplacement de la PSP et de la GNR. Les communistes critiquent le fait que le système policier continue d’être qualifié de dualiste (PSP de nature civile et GNR de nature militaire), considérant qu’il s’agit d’une « simple option politique, puisque les attributions génériques des deux forces de sécurité continuent d’être identiques, la dont la poursuite varie selon l’aire géographique attribuée à chacun d’eux ».

Dans le diplôme qui a été soumis au Parlement, et qui reprend une proposition déjà présentée en 2017, le PCP recommande à l’exécutif d’António Costa « d’engager un processus d’étude et de discussion, impliquant les structures de commandement du PSP et du GNR, les différentes structures représentatives des professionnels des forces et services de sécurité, et autres entités et spécialistes, en vue de la création d’une police nationale à caractère civil ». Et il propose d’« avancer résolument dans le partage des prestations logistiques entre le PSP et le GNR, en en tirant les conséquences qui s’imposent ». Concernant ce processus de consultation, de discussion, d’étude et de planification, les communistes souhaitent qu’il se termine d’ici la fin de 2023 et que les conclusions soient transmises à l’Assemblée de la République, définissant désormais dans le projet de résolution un calendrier différent de 2017.

Le PCP énumère plusieurs points critiques associés au système dual, tels que l’existence d’une concurrence institutionnelle entre les principales forces de sécurité (GNR et PSP), qui, dit-il, affecte la performance de la coopération et de l’articulation entre elles ; le chevauchement des domaines territoriaux et fonctionnels avec la duplication conséquente des moyens et les conflits potentiels (positifs et négatifs) de compétences ; ainsi que l’existence de doctrines tactiques, de règles d’engagement différentes, de niveaux d’entraînement et d’encadrement différents, ce qui rend difficile l’articulation opérationnelle.

Le manque d’interopérabilité des équipements et la duplication des moyens sont également mis en avant comme des points critiques, qui sont considérés comme générant des problèmes d’articulation dans les situations d’action conjointe et l’inexistence d’une culture de partage de l’information, associée à la concurrence institutionnelle entre les différentes Forces et Services. of Security (FSS), entraînant le cloisonnement des informations et l’inexistence d’un flux continu et efficace d’informations entre elles.

Les communistes listent également le manque d’interopérabilité entre les différentes infrastructures technologiques de la FSS, avec la réplication conséquente des ressources et des coûts d’exploration, et la réplication des moyens et des structures pour soutenir l’activité opérationnelle, depuis le haut niveau (Directions nationales/Commandement général) à la base (divisions et détachements).

« Les difficultés de ressources humaines et matérielles, le vieillissement de la main-d’œuvre mais aussi les disparités en termes de droits sociaux et de rémunération entre les deux forces sont connues, générant des sentiments de relative injustice sachant qu’au quotidien elles remplissent généralement le même type des missions », renforcent les députés PCP dans le projet de résolution, où ils se rendent compte que, selon certaines études, la GNR dispose d’environ 30 % de l’effectif mondial dédié aux tâches de soutien, avec seulement environ 60 % se trouvant dans les unités territoriales », témoignant d’un fort régime de concentration et de caserne, typique des organisations militaires ». Quant aux PSP, ils avancent, sur les 19 500 effectifs, environ 12 500 seront au service opérationnel.

Pour le PCP, l’adoption d’un modèle de police nationale se substituant à ces deux organisations permettrait d’obtenir « une dynamique appréciable de rajeunissement des forces de l’ordre – indispensable dans ce type d’organisation, avec des taux d’épuisement physique et psychologique élevés et où la moindre des modèles démographiques sont recommandés », des personnes âgées et une mobilité géographique particulière ». Et d’un point de vue économique, poursuivent les députés, cela impliquerait « une réduction des coûts très significative, dont les valeurs devraient être appliquées dans l’amélioration et la modernisation des équipements et des installations et dans le renforcement des droits des professionnels »

Selon le PCP, la restructuration des forces et services de sécurité avec l’option d’un modèle organisationnel et fonctionnel de nature civiliste répondra aux tendances actuelles déjà mises en œuvre avec succès dans certains pays européens, notamment en Autriche. Le remplacement des deux forces de sécurité MAI (PSP, GNR) par une seule force de sécurité nationale à caractère civil et multifonctionnel, dotée de pouvoirs de police administrative générale et spéciale, ainsi que de police criminelle pour enquêter sur un certain type et niveau de criminalité se traduirait par des gains économiques, financiers et surtout opérationnels.

Les communistes soulignent ici la réduction significative du nombre de dirigeants ; l’augmentation des effectifs disponibles pour la police de rue, par la réduction des services administratifs et des ratios police/habitant plus équilibrés par rapport à ceux actuels. Ils soulignent également que, malgré la réduction de l’effectif global de police, le modèle permettra encore un « renforcement substantiel de 15% à 20% de la composante opérationnelle associée à la mission de police (Unités Territoriales) », ainsi qu’une meilleure rationalisation des structures, en évitant les doubles emplois et par conséquent une plus grande efficacité dans la gestion des ressources.

À la défense du nouveau modèle, le PCP signale également une diminution d’environ 40% du nombre de policiers affectés au domaine de l’appui et du soutien opérationnel et l’extinction des chevauchements de compétences et des réplications fonctionnelles potentiellement génératrices de conflits et, ainsi, mettre fin aux barrières de fonctionnement entre les forces de sécurité et les services. Et il considère qu’elle peut renforcer l’échange de synergies entre les différents acteurs, ainsi que permettre une meilleure gestion intégrée des ressources à l’échelle nationale, « offrant une plus grande résilience dans son administration ».

« Comme résultat final de cette réforme, il est prévu de créer un système plus équilibré, adéquat et durable, dopé par la réduction significative des coûts de fonctionnement générés par la rationalisation de la structure organisationnelle que le nouveau modèle améliore, ainsi que de combler un des points critiques que le modèle actuel dualiste, éliminant les imbrications de compétences et les réplications fonctionnelles qui génèrent parfois des conflits entre les différents acteurs », justifient-ils.

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