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Médine : « L’Etat ne collectera pas plus que ce qu’il restitue »

Le ministre des Finances, Fernando Medina, affirme que le gouvernement n’économise pas les ressources obtenues avec des recettes de TVA supplémentaires et que l’objectif est de « restituer à l’économie et aux familles » l’augmentation qui a atteint les caisses de l’État grâce aux recettes de TVA. Il souligne à nouveau que les « comptes corrects » – expression déjà courante – profitent aux familles, mais il souligne que la politique budgétaire ne suffit pas à compenser les pertes dues à l’inflation.

« Aucun gouvernement n’est en mesure, par le seul budget, de compenser les pertes » résultant de la crise inflationniste, déclare Medina dans une interview au Jornal de Notícias/TSF (accès payant). Même ainsi, il nie qu’une politique plus restrictive soit suivie. « L’engagement est clair », explique-t-il encore : « Nous rendons à l’économie et aux familles les hausses que l’Etat a obtenues » en matière de TVA, et admet aussi que le gouvernement aurait pu repenser l’objectif de déficit pour cette année – 1,9% du PIB -, mais qui a choisi de maintenir les objectifs au lieu d’atteindre un « budget brillant ».

« Nous avons un objectif de 1,9 % cette année pour le déficit et avec les mesures, qui ont une valeur d’environ un point de PIB, si nous avions une politique stricte de réduction du déficit, il pourrait déjà tomber à 0,9 %. Cela signifierait aller au-delà des objectifs. Ce que nous faisons, ce n’est pas cela, c’est maintenir notre objectif et utiliser la richesse supplémentaire que nous avions pour la rendre aux Portugais.

Jusqu’au mois de juillet, les recettes de TVA ont augmenté à un taux de 25%, par rapport à la même période l’année dernière, lorsque le gouvernement prévoyait une augmentation de 10,7% pour l’ensemble de l’année. S’il continue, ce rythme pourrait signifier que plus de 2,5 milliards d’euros entrent dans les caisses de l’État grâce à la taxe, selon les données de ‘Público’.

Mais Medina est clair : « L’État ne collectera pas plus que ce qu’il rend et ce qu’il est obligé de dépenser », d’abord en raison de l’effet inflationniste lui-même auquel l’État n’est pas à l’abri.

Quant aux retraites, et plus précisément sur la formule de calcul de celles-ci, qui a déjà été envisagée par la présidence de la République, le ministre demande une « réflexion ». « La question qui s’est posée est qu’il faut réfléchir à la formule d’actualisation des pensions », explique-t-il. « Et il faut le faire avec du temps et de la réflexion », se défend-il.

La formule en question, précise le ministre, « n’a pas été créée pour des périodes d’inflation extraordinaire comme celles que nous vivons ».

Réponses rapides : après tout, comment fonctionnera le supplément supplémentaire pour les retraités ?

Toujours sur ce sujet, le ministre souligne les déclarations d’autres membres du gouvernement, soulignant qu’il n’y aura pas de coupures à l’avenir. « C’est bien que toute la situation de 2022 et 2023 soit clarifiée, car lorsque ce débat a commencé, ce n’était pas ce que j’ai entendu. Ce que j’ai entendu, beaucoup de l’agenda médiatique, qu’il y avait un penalty ici », lance-t-il. « Il n’y a rien », souligne-t-il, en référence aux comptes qui prévoyaient que la prime, versée en octobre, entraînerait une perte de pensions dans le futur.

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