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MDN maintient l’objectif d’une unité de soins continus à l’Hôpital de Belém

Les déclarations de João Gomes Cravinho à l’agence de presse Lusa font suite à un arrêté publié lundi dans le Diário da República et signé par le secrétaire d’État au Trésor, Miguel Cruz, et le secrétaire d’État adjoint et à la Défense nationale, Jorge Seguro Sanches, dans lequel il est indiqué que l’Hôpital Militaire de Belém a été retiré de la liste des « biens disponibles à la monétisation », en le maintenant sous le contrôle des Forces armées.

Lorsqu’on lui a demandé si cette décision pouvait signifier un revers, avec la prévision de céder l’unité hospitalière à la municipalité de Lisbonne pour en faire une unité de soins continus, le responsable du gouvernement a déclaré qu’il n’y avait eu « absolument aucun recul ».

« Maintenir [o imóvel] dans la sphère militaire c’est le seul moyen d’atteindre l’objectif, car si ça ne reste pas dans la sphère militaire, s’il s’aliène, eh bien, on n’a plus le droit de se prononcer sur l’usage qui sera fait du bâtiment » , il expliqua.

João Gomes Cravinho a souligné qu’à chaque fois qu’il était interrogé sur la question, y compris lors des auditions à l’Assemblée de la République, il a déclaré que le bâtiment servirait « d’unité de soins continus et que cette unité de soins continus devrait bénéficier aux citoyens en général, mais avec une partie aussi réservée aux anciens militaires, aux anciens combattants, aux militaires à la retraite ».

« Maintenant, pour ce faire, il faut enlever le bâtiment LIM [Lei de Infraestruturas Militares]. (…) parce que si l’immeuble était conservé au LIM, l’immeuble serait vendu, il serait vendu, et l’acheteur ferait alors ce qu’il veut », a-t-il expliqué.

Cravinho a souligné qu’« il n’est pas compatible » de dire qu’un immeuble va être vendu et « de dire à quoi l’immeuble va servir ».

« Par conséquent, ayant pour objectif d’établir une unité de soins continus, il était nécessaire de retirer le bâtiment de LIM. Et donc, ce qui s’est passé était simplement une étape normale dans un processus qui était déjà identifié », a-t-il soutenu.

Avec la suppression du bâtiment LIM, le ministre a précisé qu’il peut désormais « attribuer le bâtiment à l’Hôpital das Forças Armadas » qui aura « la responsabilité de protocoler avec les partenaires, pour la mise en place d’une unité de soins continus, avec deux paramètres. ”.

« L’un est qu’une partie des lits est destinée aux anciens soldats et l’autre élément important est qu’il n’y a pas de coûts supplémentaires pour l’hôpital des forces armées, pour le système de santé militaire », a-t-il ajouté.

Quant à la concession à la mairie de Lisbonne et au partenariat avec Santa Casa da Misericórdia, le responsable gouvernemental a répondu que, pour l’instant, ce qui a été établi, c’est que le bâtiment est dans la sphère de la Défense.

« Ce qui a été établi, c’est que le bâtiment est dans la sphère de la Défense et dans ma dépêche je dis que l’Hôpital das Forças Armadas doit établir un dialogue avec la Mairie de Lisbonne, qui est un partenaire que je dirais est un partenaire évident, et qui a manifesté de l’intérêt, dans le but de créer le partenariat nécessaire à l’unité de soins continus », a-t-il déclaré.

« Si c’est avec Santa Casa da Misericórdia, c’est bien, si c’est avec un autre partenaire très bien, mais maintenant c’est à l’hôpital des forces armées, en dialogue avec la mairie de Lisbonne, de trouver quelle est la conception la plus appropriée pour une solution pour une unité de soins continus ici dans la ville de Lisbonne », a-t-il conclu.

Selon l’arrêté publié dans Diário da República, la décision du gouvernement est liée au fait que l’expérience de la pandémie a révélé « l’importance de garder cette propriété dans le domaine militaire », après que des travaux aient été effectués à l’hôpital militaire de Belém  » en vue de garantir un accompagnement de secours dans la lutte contre la pandémie du covid-19 », le Centre d’Appui Militaire à la lutte contre le covid-19 a été installé sur le site.

« Ainsi, la modification des objectifs stratégiques du bien désigné par PM 7/Lisbonne – Hospital Militar de Belém impose son maintien dans le domaine militaire », lit-on dans le Diário da República.

Pendant la pandémie, des travaux ont été effectués à l’hôpital militaire de Belém qui, selon Diário de Notícias, ont impliqué la réhabilitation de « trois des cinq étages pour renforcer le service national de santé dans l’internement des patients atteints de covid-19 ».

Les coûts des travaux de requalification avaient cependant baissé : selon cette publication, le coût total de l’intervention s’élevait à 2,6 millions d’euros, soit plus de trois fois les 750 mille initialement estimés.

Lors d’une audition à la Commission de la défense nationale à l’Assemblée de la République en octobre 2020, le ministre de la Défense nationale, João Gomes Cravinho, avait reconnu que le coût final des travaux avait subi « un écart très important par rapport à l’estimation initiale ».

Cependant, selon le ministre, l’intervention en question n’avait pas été perdue en argent car elle avait permis une « plus-value patrimoniale supérieure à ce qui était initialement prévu », et créé « une infrastructure renouvelée », qui était « dépourvue depuis près de une décennie », et qui « sera utilisé au profit des Portugais ».

A la même occasion, le ministre de la Défense nationale avait renforcé l’idée que, « dans un avenir plus lointain », l’Hôpital militaire de Belém deviendrait une infrastructure destinée aux « soins continus » qui émergerait après la « dû négociation » avec le Santa Casa da Misericórdia et mairie de Lisbonne.

Mi-août 2020, l’Associação Salgueiro Maia avait annoncé que l’hôpital militaire de Belém porterait le nom du capitaine d’Abril, et que les équipements seraient cédés pour 25 ans à la mairie de Lisbonne (CML).

ARYL (TA/FM/AFE) // FPA

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