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L’objectif de déficit et d’endettement est « atteignable »

Le Conseil des finances publiques (CFP) considère que les objectifs du gouvernement en matière de déficit et de dette publique fixés dans le budget de l’État pour 2022 sont « capables d’être atteints », ne matérialisant pas tous les risques budgétaires.

Dans l’analyse du projet de budget de l’État pour 2022 (OE2022), rendue publique aujourd’hui, la CFP considère que « les objectifs d’équilibre budgétaire et de dette publique sont susceptibles d’être atteints, de sorte que tous les risques à la baisse également identifiés ne se matérialisent pas ».

L’institution présidée par Nazaré Costa Cabral souligne que la prévision du gouvernement pour le déficit de cette année de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) est pratiquement conforme à la projection de l’institution de 2%.

La CFP explique que pour l’ensemble des recettes, la projection de l’institution pointe le poids de cet agrégat en baisse à 44,7% du PIB en 2022, en ligne avec la prévision du ministère des Finances et que le poids des dépenses publiques sans intérêts dans le PIB devrait atteindre 44,4 %, conformément aux prévisions de l’exécutif.

Concernant le taux d’endettement public cette année, la CFP s’attend à ce qu’il atteigne 120,8% du PIB, « poursuivant ainsi la trajectoire baissière reprise en 2021 », très proche de l’estimation de l’exécutif de 120,7% du PIB.

La projection sous-jacente à la proposition OE2022 « pour cet indicateur semble plausible et pratiquement conforme à la projection CFP », expliquant que la différence de 0,1 pp de PIB « est due à l’effet dynamique ou également connu sous le nom de boule de neige, qui résulte de la relation entre l’effet de croissance donné par le PIB et l’effet d’intérêt ».

La CFP explique que « 2022 étant la première année d’un processus inflationniste non pleinement anticipé, le solde budgétaire tend à s’améliorer à très court terme par le biais de divers mécanismes qui, cependant, s’usent rapidement », comme la réaction automatique de la TVA. des recettes provenant de la hausse du prix des biens et services consommés par les familles ou de la non actualisation des barèmes IRS (non fractionnés), ainsi que d’une augmentation prédéterminée des salaires des fonctionnaires et de l’achat de biens et services par le public une administration qui bénéficie pendant un certain temps du prix de contrats préalablement fixés.

« Or, à moyen terme, l’inflation exercera nécessairement une pression importante sur les dépenses publiques », ajoute-t-il.

Le coût des nouveaux placements de la dette publique va augmenter, « l’évolution des retraites en 2023 dépend d’une formule légale qui tient compte de l’IPC et de l’évolution du PIB, les négociations salariales seront mises sous pression par la perte de pouvoir d’achat en 2022″,  » les nouveaux contrats d’achat de biens et de services refléteront nécessairement des prix plus élevés ; les appels d’offres d’investissements soutenus par le PRR en subiront les effets, ce qui peut se traduire par un moindre volume d’investissement pour les mêmes fonds », précise-t-il également.

Selon la CFP, « tous ces effets vont créer une pression sur le prochain budget de l’Etat pour 2023 ».

AAT // MSF

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