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L’essence et le diesel chutent de 1,0 % et 4,4 % entre avril et mai

Dans son bulletin mensuel sur le marché des carburants et du GPL, l’Autorité de régulation des services énergétiques (ERSE) indique qu’en mai, le prix moyen de vente au détail (PVP) de l’essence 95 simple a baissé à 2 000 euros le litre, contre 2 020 euros en avril, « contrairement au comportement du prix du baril de pétrole sur le marché international ».

Selon le régulateur, le mécanisme de révision hebdomadaire de l’ISP (Taxe sur les Produits Pétroliers) mis en place par le Gouvernement pour faire face à la hausse des prix des carburants s’est traduit, en mai par rapport à avril, par une baisse de 16,3 centimes par litre (cent/l ) de l’ISP appliqué à l’essence.

« La composante PVP la plus importante correspond au devis et au fret, qui représentaient en mai environ 46,2% de la facture totale d’essence, suivis des taxes (43,2%) », précise-t-il.

Comme il l’ajoute, « il y a donc eu une inversion des composantes taxe et cotation+fret dans la composition du PVP de l’essence, résultant de l’application du mécanisme de révision hebdomadaire de l’ISP ».

En revanche, les charges d’exploitation et la marge de commercialisation, l’incorporation des biocarburants, la logistique et la constitution des réserves stratégiques représentent, ensemble, environ 10,6% du PVP moyen de l’essence simple 95.

S’agissant du diesel simple, le PVP est tombé en mai à 1.893 euros le litre (1.980 euros en avril), également « contrairement au comportement du prix du baril de pétrole sur le marché international ».

Suite à la révision hebdomadaire de la taxe, l’ISP appliqué au gazole a enregistré une baisse de 12,7 centimes/litre au mois de mai.

Toujours dans le diesel, « la part la plus importante du prix de vente payé par le consommateur correspond à la composante cotation et fret (48,5%), suivie de la valeur des taxes (36,9%) ».

« A l’instar de ce qui s’est passé avec l’essence, il y a eu une inversion des composantes taxe et cotation+fret dans la composition du PVP du gazole, résultant de l’application du mécanisme de révision hebdomadaire du FAI », note l’ERSE.

De leur côté, « les coûts d’exploitation et la marge de commercialisation, l’incorporation des biocarburants, la logistique et la constitution des réserves stratégiques, représentent ensemble environ 14,5 % du PVP moyen du gazole simple ».

En mai, les hypermarchés ont continué à présenter « les offres les plus compétitives » en carburants routiers, suivis par les opérateurs du segment « low cost ».

Dans le cas de l’essence, les hypermarchés avaient des prix « 1,2% inférieurs aux opérateurs du segment ‘low cost’ [1,905 euros/litro contra 1,929 euros/litro] et 5,7 % de moins que dans les stations-service opérant sous la bannière d’une compagnie pétrolière [2,021 euros/litro]”.

En matière de gasoil, les hypermarchés présentaient des prix moyens d’environ 8,9 centimes/l en dessous de la PVP moyenne nationale, tandis que les opérateurs « low cost » proposaient du gasoil simple à un prix moyen de 1,811 euro/l, ce qui représente 0,4 % de plus par rapport à le prix des hypermarchés.

Quant aux compagnies pétrolières phares, elles ont déclaré des prix moyens du diesel de 1 914 euros/l, soit environ 2,1 cents/l au-dessus du prix moyen national.

S’agissant du GPL auto, le prix moyen de vente au public a baissé de 3,7% en mai par rapport à avril, à 1,026 euros le litre, « suite au comportement observé sur les marchés internationaux ».

« La plus grande part de PVP payée par le consommateur correspond à la composante cotation et fret (42,4%), suivie de la valeur des taxes (34,6%) et des coûts d’exploitation et de la marge de commercialisation (22,0%) », précise l’ERSE.

Selon le régulateur, en mai, le prix moyen de vente au public des bouteilles de gaz propane et butane les plus vendues (G26) a évolué respectivement de 2,2 % et 1,5 %.

Dans une analyse de la variation géographique des prix au niveau national, l’ERSE conclut que « les districts de Castelo Branco et Braga ont enregistré les prix du diesel et de l’essence les plus bas du Portugal continental », tandis que « Bragança, Beja et Faro ont présenté les prix les plus élevés ».

Braga, Vila Real et Viana do Castelo ont enregistré, pour le Portugal continental, la bouteille de GPL (butane et propane) avec le coût le plus bas et Leiria, Évora, Setúbal et Beja ont les prix les plus élevés.

En ce qui concerne la consommation mondiale de carburants dérivés du pétrole (en considérant l’essence, le diesel, le ‘jet’ et le GPL), elle « a augmenté de manière significative par rapport à avril », de l’ordre de 150,1 ktonnes (kilotonnes), ce qui représente une augmentation de 26,9% ( pour un total de 707,0 ktonnes).

Pour le diesel, la hausse a été de 36,1 %, pour l’essence, de 28,5 %, pour le « jet », de 7,7 % et pour le GPL, de 4,7 %.

En glissement annuel (par rapport à mai 2021), la consommation de carburant a augmenté de 31,1 % (167,6 ktonnes), avec « une augmentation très significative » de la consommation de ‘jet’ (+1050,7%), tandis que l’essence, le diesel et le GPL ont enregistré des augmentations d’environ 49,8 %, 31,7 % et 2,1 %, respectivement.

En comparant la consommation de mai 2022 avec celle du même mois (pré-pandémie) de 2019, on constate qu’elle a été inférieure, avec une baisse de la consommation de GPL (-17,6%), de jet (-7,3% ) et essence (-1,9%). En revanche, la consommation de gazole est plus élevée (+3,2%).

PD // CSJ

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