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Les hommes d’affaires liés à un stratagème de corruption à la Défense devront verser une caution de 200 mille euros

Selon la décision du Tribunal central d’instruction criminelle (TCIC), auquel l’agence de Lusa avait accès, les entrepreneurs Paulo Machado, Manuel Sousa et André, en plus de la condition d’identité et de résidence (TIR), étaient tenus de fournir une caution d’un montant de 200 mille euros dans les 10 jours, avec interdiction de quitter le territoire (ils doivent remettre leur passeport dans un délai maximum de deux jours) et avec interdiction d’établir tout type de contact avec les autres prévenus et d’autres acteurs ont évoqué les dossiers.

Pour fonder l’application de ces mesures coercitives aux trois hommes d’affaires, la TCIC a estimé, au regard des hypothèses du Code de procédure pénale (CPP), qu’il existait un « danger de fuite », « danger de troubler le cours de l’enquête, à savoir le danger d’acquisition et de conservation d’éléments de preuve » et « le danger de poursuite de l’activité criminelle ».

Quant aux trois hauts responsables de la Défense nationale – Alberto Coelho (ancien directeur général des Ressources de la Défense nationale), Paulo Branco (ancien directeur des Services de gestion financière) et Francisco Marques (ancien directeur des Infrastructures et actifs de la Défense) – le TCIC, en plus de le TIR déjà prévu, appliquait comme mesures coercitives l’interdiction d’établir tout type de contact avec les autres prévenus et acteurs du procès et la « suspension de toute fonction ou activité à caractère public ».

Pour justifier ces mesures coercitives imposées à ces trois directeurs/titulaires de charges publiques de la Défense nationale, le tribunal a invoqué le danger de perturber le déroulement de l’enquête, à savoir l’acquisition et la conservation des preuves, et le danger de poursuite de l’activité criminelle.

Ces hauts responsables de la Défense nationale – dont Alberto Coelho, qui a dirigé la Direction générale des ressources de la Défense nationale pendant six ans – ont été arrêtés mardi dernier pour suspicion de corruption dans l’exercice de fonctions publiques et autres délits à caractère financier, dans le cadre de l’opération « Perfect Storm » menée par l’Unité nationale de lutte contre la corruption (UNCC) de la police judiciaire (PJ), qui a coûté à l’Etat 3,2 millions d’euros, un montant bien supérieur aux 750 mille euros initialement estimés.

L’enjeu est un stratagème de corruption présumé, qui impliquait, entre autres entreprises, les travaux de requalification de l’hôpital militaire de Lisbonne.

Dans un communiqué, la PJ révélait à l’époque qu’une « opération policière avait été menée visant à exécuter 59 mandats de perquisition, dont 29 perquisitions domiciliaires et 30 perquisitions non domiciliaires ».

L’objectif de cette opération était la « collecte d’éléments de preuve supplémentaires liés à des pratiques criminelles présumées dans l’exercice de fonctions publiques, faisant l’objet d’une enquête ».

L’opération policière, qui a mobilisé 200 agents, s’est déroulée à Lisbonne, Porto, Alter do Chão, Almada et Comporta et, selon les autorités, cinq mandats d’arrêt ont été exécutés hors flagrant délit et 19 prévenus ont été constitués.

Selon la PJ, cette enquête « vise à enquêter sur la possible pratique, entre autres, de délits de corruption active et passive, de détournement de fonds, de participation économique à des affaires, d’abus de pouvoir et de blanchiment d’argent, d’actes illicites liés à des jugements effectués, par les Central, à plusieurs entreprises, qui ont causé un préjudice à l’État portugais de plusieurs milliers d’euros ».

Les enquêtes portent sur les actes commis par les prévenus entre 2018 et 2021.

Toujours selon la note alors émise par la PJ, les recherches pour la collecte de preuves de différentes natures, « ayant réussi à recueillir des preuves personnelles et à saisir des preuves documentaires, numériques, entre autres, inhérentes aux procédures de passation de marchés publics en cause ».

Le ministère de la Défense nationale a déjà réaffirmé sa « pleine collaboration avec les autorités dans tout ce qui est demandé ».

FC (JGO) // SF

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