Une potentielle invasion à grande échelle de l’Ukraine par les troupes russes ferait plus de 50.000 victimes et près de cinq millions de réfugiés, selon un bilan du Pentagone et des services secrets américains, rapporté ce dimanche 6 février par le Washington Post. ”.
Dans ce scénario, une invasion russe prendrait la capitale ukrainienne Kiev en deux jours et ferait 50 000 victimes, dont des morts et des blessés. Cela entraînerait également une crise de cinq millions de réfugiés cherchant refuge principalement dans les pays voisins, la plupart en Pologne.
Le journal a rapporté que ce scénario a été expliqué lors de réunions, qui ont eu lieu la semaine dernière à Washington, avec des législateurs, de hauts responsables militaires et du renseignement.
La publication de ces rapports coïncide avec un moment où la concentration des troupes russes à la frontière ukrainienne et dans la Biélorussie voisine augmente.
Le document précise qu’il y a 83 bataillons russes, avec environ 750 soldats chacun – totalisant plus de 62 000 opérationnels -, préparés pour une éventuelle attaque, plus du personnel de soutien logistique, médical et aérien.
La semaine dernière, le Pentagone a publiquement averti que Moscou pourrait trouver un prétexte pour attaquer l’Ukraine.
Le porte-parole du ministère de la Défense, John Kirby, a déclaré lors d’une conférence de presse que la Russie « pourrait produire une vidéo de propagande graphique, avec des cadavres et des acteurs se faisant passer pour des victimes, avec des images de zones détruites, ainsi que du matériel militaire aux mains des Ukrainiens ou des Occidentaux ».
Les armes, a-t-il ajouté, pourraient être présentées de telle manière qu’elles semblent avoir été fournies par l’Occident à l’Ukraine.
Les tensions dans la région ont augmenté au cours du mois dernier, avec le déploiement de plus de 100 000 soldats russes à la frontière ukrainienne, ce qui a conduit à d’intenses réunions diplomatiques et aux États-Unis et à la Russie entraînés dans une bataille de communication.
Moscou a répété à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas de guerre avec Kiev et qu’il ne menaçait pas l’Ukraine, alors que Washington prévenait depuis des jours d’une attaque imminente.
En 2014, la Russie a annexé la Crimée, une péninsule à majorité russe, qui a une grande valeur stratégique car elle lui permet d’atteindre la Méditerranée. Depuis lors, un conflit est également actif dans la région ukrainienne de Dombas (Donetsk et Louhansk), entre les milices pro-russes et l’armée ukrainienne.
