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Le PSD veut entendre António Mendonça Mendes et le directeur général de l’AT parler d’un «acte de persécution» au Trésor

Le Parti social-démocrate (PSD) veut entendre, «de toute urgence», le secrétaire d’État adjoint aux Affaires fiscales, António Mendonça Mendes, et la directrice générale de l’administration fiscale, Helena Borges, au Parlement. L’enjeu est l’ouverture d’une enquête disciplinaire contre le fisc qui a dénoncé le «business ruineux» de la vente des barrages EDP, qui, selon le PSD, est un «acte de persécution».

Dans une demande adressée ce vendredi à la commission du budget et des finances, le PSD évoque qu’après avoir soulevé la question dans le débat avec le Premier ministre, l’administration fiscale et douanière est venue confirmer l’ouverture d’une enquête disciplinaire à un travailleur qui avait mis en garde contre «La possibilité qu’EDP ait recours à des mécanismes de planification fiscale agressive pour éviter de payer des impôts».

Les sociaux-démocrates soulignent que le travailleur en question est un «membre du mouvement culturel Terras de Miranda», qui s’oppose à la concession des six barrages EDP du Douro au consortium mené par le français Engie, et c’est dans cette condition que il aurait publié une note selon laquelle le gouvernement affirme qu’il viole «l’obligation légale d’exclusivité à laquelle, en principe, tous les employés de l’administration fiscale sont liés».

L’enquête disciplinaire a été ouverte à la demande du secrétaire d’État adjoint aux Affaires fiscales et a été initiée, le 21 janvier 2021, par le directeur général de l’Autorité fiscale et douanière, comme l’a précisé le ministère des Finances ce jeudi. « Ainsi, il est confirmé non seulement l’existence de l’enquête disciplinaire, mais les responsables de cette initiative sont désormais connus », note le PSD.

Le PSD considère que la situation est «extrêmement grave, car il s’agit d’un acte de nature persécutrice qui vise à sanctionner ceux qui, dans l’exercice de leur devoir de citoyenneté, ont mis en garde contre la possibilité d’une entreprise ruineuse pour les caisses de l’État» et parce que le «degré de collusion entre le gouvernement et EDP» soutient «le doute fondé» sur «la nécessaire indépendance» de l’administration fiscale et douanière.

Les sociaux-démocrates craignent que ce «degré de collusion» entre le gouvernement et EDP conditionne le Trésor à «réaliser le contrôle fiscal de l’entreprise de vente de barrages EDP au consortium mené par Engie» et se sont demandé pourquoi, tant António Mendonça Mendes comme Helena Borges, «ils auraient omis des informations très pertinentes lors de leur audition en commission à l’Assemblée de la République».

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