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Le Portugal tente de secourir 72 Afghans qui n’ont toujours pas réussi à s’échapper du pays

D’un univers de 139 Afghans qui ont été en quelque sorte impliqués dans les Forces armées portugaises qui sont passées par l’Afghanistan entre 2001 et mai 2021, encadrés dans des missions successives avec des mandats de l’ONU et de l’OTAN, « il y a 19 familles et 72 personnes à retirer », a révélé le ministre. de la Défense, João Gomes Cravinho en audience ce mardi à la Commission de défense nationale de l’Assemblée de la République.

Parmi celles-ci, « nous sommes en contact avec 45 personnes – elles sont géocontactées et recherchent des opportunités de sauvetage », a déclaré le ministre, qui a également évoqué 116 Afghans – dont 56 ont été secourus et se trouvent au Portugal – un nombre qui s’est ensuite transformé en à 139. Il y a actuellement 197 réfugiés afghans au Portugal.

Le ministre a également précisé que les 72 Afghans identifiés par le Portugal font partie d’un total d’environ 1.800 personnes identifiées comme devant (et voulant) quitter l’Afghanistan après le 31 août, date à laquelle tous les militaires ont quitté le pays des forces de l’OTAN.

« Le sauvetage militaire n’est pas sur la table », a déclaré Gomes Cravinho, ce qui est prévu est « un dialogue avec le régime taliban, afin qu’il crée les conditions de la sortie » de ces Afghans, même s’il peut y en avoir qui « pour leur propre compte ». moyens » auront déjà atteint cet objectif, d’une manière qui « pour des raisons de sécurité » n’a pas été précisée.

Au total, 4 620 soldats portugais des trois branches des forces armées étaient en Afghanistan, plus quatre soldats envoyés pour soutenir l’évacuation du 26 au 29 août dernier « dans des circonstances de grand risque personnel » et « inclus dans le contingent espagnol ». João Gomes Cravinho a rappelé et regretté, comme d’ailleurs tous les partis siégeant à la Commission, la mort de deux militaires portugais sur le théâtre d’opérations – João Roma Pereira et Sérgio Pedrosa.

Pour le ministre de la Défense, la mission portugaise a toujours été placée sous le coup de la souveraineté nationale – ce qui est prouvé, ne serait-ce que par le fait que, unilatéralement, le pays a décidé d’abandonner la mission en mai dernier – ce qu’il a fait – il n’a pas t avoir attendu la bousculade finale.

João Gomes Cravinho a été sévère dans son analyse de la présence de 20 ans de troupes étrangères en Afghanistan, mais il a convenu qu’à la fin de cette présence, de nombreux « progrès civilisationnels ont été réalisés », même si, a-t-il convenu, ils sont tous maintenant en question, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme – et en particulier des femmes.

À cet égard, Gomes Cravinho s’est montré assez caustique quant à la décision de partir, prise par l’ancienne administration américaine présidée par Donald Trump.

« L’accord de février 2020 entre les États-Unis et les talibans était un accord conclu sous la pression d’une politique interne nord-américaine dynamique » et le « processus représente une manifestation de réticence à continuer et à partir à tout prix – ce qui a entraîné une sortie désordonnée et dans la passation du pouvoir aux talibans », a-t-il convenu. « Il était évident après l’accord, que c’était un mauvais accord », ce qui sur le terrain ne pouvait qu’aboutir au résultat qui s’est produit : la débandade désordonnée des forces internationales.

« Il est regrettable qu’il n’y ait pas eu de réflexion à l’ONU et à l’OTAN, les missions ne peuvent pas être otages de situations politiques internes », a-t-il ajouté. Même ainsi, João Gomes Cravinho, répondant à plusieurs questions à cet égard des députés actuels, a fini par conclure que « je préfère l’échec à l’idée de défaite – qui impliquerait l’idée que rien ne valait la peine, quand ce n’était pas comme cette ».

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