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Le Portugal envisage de sortir du traité sur la Charte de l’énergie, déclare Duarte Cordeiro

« Nous évaluons également la sortie du traité sur l’énergie. C’est une question qui doit être examinée dans plus d’un domaine du gouvernement, mais nous faisons cette évaluation », a déclaré le ministre de l’Environnement et de l’Action pour le climat, Duarte Cordeiro, en réponse à l’unique adjoint de Livre, Rui Tavares, dans la discussion, dans la spécialité, du projet de budget de l’État pour 2023, à l’Assemblée de la République.

Le 20 octobre, les organisations environnementales Zero et for a Fair Trade Exchange ont exigé que le Portugal se retire du traité sur la Charte de l’énergie, une convention multilatérale qui « protège les investissements dans les énergies fossiles » et « bloque la transition énergétique ».

La position a été exprimée dans un communiqué conjoint après que les Pays-Bas ont annoncé leur retrait du traité. Avant, l’Espagne avait fait de même, après la Pologne.

Selon Zero – Sustainable Earth System Association and Exchange – Platform for a Fair International Trade, le traité, dont la mise à jour est négociée depuis quatre ans, « protège les investissements dans les énergies fossiles et retarde, augmente et bloque la transition énergétique ».

Les deux organisations affirment qu’« il est temps que les gouvernements européens s’engagent fermement en faveur du climat et de l’environnement, en sortant du traité de manière coordonnée ».

Les États membres de l’Union européenne, à l’exception de l’Italie qui s’est retirée en 2016 de cet accord signé par 53 pays européens et asiatiques, doivent se prononcer d’ici la mi-novembre sur l’approbation ou non de la mise à jour du traité.

Pour prendre effet, la mise à jour du traité doit être adoptée à l’unanimité des pays signataires.

En vigueur depuis 1998, le traité sur la charte de l’énergie permet aux entreprises du secteur, notamment celles liées aux énergies fossiles, de poursuivre les pays dont elles jugent la législation contraire à leurs intérêts.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, le traité est un « obstacle sérieux à l’atténuation » des effets du réchauffement climatique.

Zero et Troca considèrent que la convention est incompatible avec l’Accord de Paris de 2015, qui fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique.

« La sortie conjointe de l’Union européenne du traité sur la Charte de l’énergie est urgente (…). Rien qu’en Europe, il protège des infrastructures fossiles d’une valeur de plus de 340 milliards d’euros », pointe la militante Ana Moreno, de la plateforme Troca, citée dans un communiqué.

Selon le président de Zero, Francisco Ferreira, le traité permet, d’ici 2050, « cinq fois plus d’émissions que possible pour que l’Union européenne respecte son budget carbone afin de maintenir l’augmentation de la température en dessous de 1,5ºC », selon les objectifs fixés .

Zero et Troca soulignent qu’au Portugal, il existe une pétition avec plus de deux mille signatures demandant le départ du pays du traité et une autre à travers l’Europe avec plus d’un million d’abonnés.

Par définition, le traité sur la Charte de l’énergie vise à « promouvoir la sécurité énergétique par des marchés de l’énergie plus ouverts et compétitifs, dans le respect des principes de développement durable et de souveraineté sur les ressources énergétiques ».

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