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Le Portugal appelle l’ambassadeur d’Iran à condamner la répression des manifestations et les exécutions

« L’ambassadeur d’Iran à Lisbonne [Morteza Damanpak Jami] c’était aujourd’hui, 10 janvier, appelé de nouveau au ministère des Affaires étrangères. Il a reçu la condamnation et la répudiation les plus fermes du gouvernement portugais pour l’exécution de deux autres citoyens iraniens, Mohammad Mehdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini, qui ont participé aux manifestations en cours en Iran depuis septembre », lit-on dans un communiqué du ministère responsable par João. Gomes Cravinho.

« Le gouvernement portugais a également exprimé sa profonde préoccupation face au fait que d’autres citoyens iraniens ont, entre-temps, été condamnés à la peine capitale dans ce pays. Le Portugal réitère son opposition inconditionnelle à l’application de la peine de mort en toutes circonstances », ajoute le document.

Morteza Jami avait déjà été convoqué au ministère portugais des Affaires étrangères le 29 septembre 2022, jour où le directeur général de la politique étrangère (DGPE) du MNE, Rui Vinhas, a exprimé sa condamnation de Lisbonne pour les « actions inutiles et disproportionnées ». recours à la force contre des manifestants pacifiques ».

L’agence Lusa a demandé un commentaire à l’ambassade d’Iran à Lisbonne, mais n’a pour l’instant reçu aucune réponse.

Avec l’appel de l’ambassadeur à Lisbonne, le Portugal rejoint une grande partie de la communauté internationale, notamment occidentale, qui a également condamné les arrestations, les condamnations à mort et les exécutions de manifestants qui protestent contre le régime théocratique de l’ayatollah Ali Khamenei.

Les protestations et manifestations ont été déclenchées à la suite du décès, le 16 septembre 2022, de la jeune Kurde Mahsa Amini, arrêtée trois jours plus tôt par la police des douanes pour usage abusif présumé du ‘hijab’, le foulard islamique, violant ainsi le strict code vestimentaire imposée par l’Iran.

Ces derniers jours, les États-Unis, l’Union européenne (UE) et plus d’une douzaine de pays européens ont également appelé les ambassadeurs ou chargés d’affaires iraniens à protester et à condamner la répression imposée par les autorités iraniennes.

L’Iran a déjà eu 18 condamnations à mort et quatre exécutions depuis le début des manifestations.

De plus, la forte répression policière pour tenter d’arrêter les manifestations a jusqu’à présent fait plus de 500 morts et près de 20 000 arrestations à travers le pays.

Les autorités ont pendu Mohsen Shekari, 23 ans, le 8 décembre pour avoir « blessé un garde de la milice islamique (basiji) avec une arme blanche, bloqué une rue et semé la terreur à Téhéran ».

Quatre jours plus tard, un deuxième manifestant, Majid Reza Rahnavard, a été publiquement exécuté, reconnu coupable du meurtre de deux agents de sécurité.

Samedi dernier, Mohammad Mehdi Karami et Mohammad Hosseini ont été exécutés pour le meurtre présumé d’un garde de la milice islamique.

L’Union européenne a déjà approuvé trois paquets de sanctions contre l’Iran pour les exécutions et la répression des manifestants.

Des pays comme la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Norvège, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas ont également convoqué des ambassadeurs iraniens dans leur pays.

JSD (DMC/ANC) // PDF

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