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Le Portugal a retiré Andorre de la liste des paradis fiscaux

La décision du gouvernement portugais est intervenue après avoir reçu une demande formelle de la Principauté de demander un réexamen de son inscription dans ladite liste et après avoir fait l’objet d’un avis favorable de l’Autorité fiscale et douanière (AT) – une entité qui depuis 2017 a adopté être entendu avant de tels changements.

Le fait que le Portugal et la Principauté d’Andorre aient signé un accord d’échange d’informations en matière fiscale (ATI), en vigueur depuis décembre 2016, et une convention visant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale (CDT) ont contribué à ce résultat. , en vigueur depuis avril 2017.

En réponse à Lusa sur les raisons qui ont conduit au retrait d’Andorre de cette liste, une source officielle du ministère des Finances a également évoqué «la pleine adhésion de la Principauté d’Andorre à l’accord multilatéral des autorités compétentes pour l’échange automatique d’informations sur les comptes financiers, conclu à dans le cadre de la Convention de l’OCDE sur l’assistance mutuelle en matière fiscale », qui permet de contrôler le déplacement d’actifs ou de revenus qui constitue une érosion de l’assiette fiscale portugaise.

La même source officielle a également indiqué qu’Andorre était membre du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales «et que, selon l’évaluation effectuée par cet organe de l’OCDE, elle était considérée comme« largement conforme », n’étant même pas incluse dans la liste Union européenne des juridictions fiscales non coopératives, adoptée par le Conseil, dans sa version la plus récente, le 6 octobre 2020 ».

Dans ce contexte, et «selon l’avis émis par l’Autorité fiscale et douanière, en réponse à la demande formelle présentée par le Gouvernement de la Principauté d’Andorre en vertu du paragraphe 3 de l’article 63-D de la LGT de revoir son cadre dans cette liste, les critères prévus aux paragraphes b), c) et d) du paragraphe 2 de l’article 63-D de la LGT ne sont plus vérifiés, et la vérification du critère au paragraphe a) [existência de imposto equivalente ao IRC ou, existindo, tenha uma taxa inferior a 60% à praticada em Portugal] du paragraphe 2 du même article ne suffit pas pour justifier le maintien de la Principauté d’Andorre sur cette liste ».

Le taux de l’IRC est de 10% en Andorre et le critère de 60% prévu par la loi fiscale générale indique un taux de 12,6% compte tenu du taux de 21% en vigueur au Portugal.

Avec le départ d’Andorre, il y a désormais 80 pays, territoires et régions que le Portugal classe comme ayant des régimes fiscaux privilégiés, nettement plus favorables, et pour lesquels des taux d’imposition majorés sont appliqués dans diverses transactions financières.

Selon la loi générale fiscale (LGT), il appartient au membre du gouvernement chargé du domaine des finances d’approuver, par ordonnance et après avis préalable de l’administration fiscale et douanière, la liste des pays, territoires ou régions à régime nettement plus favorable, ayant en tenant compte des critères à prendre en compte lors de l’élaboration de la liste.

Dans l’ordonnance publiée le 31 décembre 2020 et dans laquelle Andorre est radiée de la liste, il est précisé que la même LGT prévoit également que «les pays, territoires ou régions inclus dans la liste peuvent demander au membre gouvernemental responsable de la zone of finance une demande de révision du cadre respectif dans la liste, fondée, à savoir, sur le non-respect des critères »que la loi énumère.

Dans ce contexte, le Gouvernement de la Principauté d’Andorre a adressé une demande formelle au titre du paragraphe 3 de l’article 63-D de la LGT pour revoir son classement dans cette liste, qui a fait l’objet d’un avis favorable établi par l’Administration fiscale. et la douane, considérant ainsi les conditions pour, dans les conditions légalement établies, exclure la Principauté d’Andorre de la liste des pays, territoires ou régions à régime nettement plus favorable », indique le diplôme, qui prend effet à partir du 1er janvier 2021.

Outre l’IRC, la LGT indique que l’existence de régimes spéciaux ou d’avantages fiscaux, à savoir des exonérations, des déductions ou des crédits d’impôt, plus favorables que ceux établis dans la législation nationale, entraînant une réduction, est considérée comme un critère de qualification de paradis fiscal. une imposition substantielle ou lorsque les règles de détermination de l’assiette fiscale sur laquelle l’impôt sur le revenu est prélevé «diffèrent considérablement des normes internationalement acceptées ou pratiquées, à savoir par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)».

L’existence, dans le pays, le territoire ou la région d’une «législation ou pratique administrative qui ne permet pas l’accès et l’échange effectif d’informations pertinentes à des fins fiscales, à savoir des informations de nature fiscale, comptable, d’entreprise, bancaire ou autre qui identifient les partenaires respectifs ou d’autres personnes concernées, les titulaires de revenus, d’actifs ou de droits et la conduite d’opérations économiques »est un autre des critères observés par le Portugal dans l’élaboration de la liste des paradis fiscaux.

La législation prévoit un ensemble de règles anti-abus et plusieurs taux d’imposition majorés (dans le cadre de l’IMI, de l’IMT ou de l’IRS, par exemple) pour les opérations impliquant des entités basées dans des paradis fiscaux.

LT // EA

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